Enseignement primaire - Accompagnement éducatif : impossible à financer pour certaines communes
De nombreux maires et en particulier les maires ruraux, ont exprimé leurs inquiétudes, au Salon des maires dans le cadre de l'atelier "Le maire et la réussite éducative", quant à la généralisation de l'accompagnement éducatif dans les écoles primaires. La question récurrente est celle du financement de ce dispositif, prévu à la rentrée 2008 - ou à la rentrée 2009, indique désormais le ministère de l'Education nationale. L'Association des maires de France (AMF) a déjà abordé les questions les plus sensibles avec Xavier Darcos : organisation des transports scolaires et financement d'un inévitable surcoût. Certaines communes se verront en effet obligées de mettre en place deux ramassages scolaires tous les soirs, au lieu d'un seul. "Impossible à financer", déplorent-elles, surtout dans les secteurs ruraux déjà mal desservis. "Les communes resteront aux côtés du ministre pour mettre en place l'accompagnement éducatif", a déclaré Pierre-Yves Jardel, président de la communauté de communes de la Brie des Etangs sur Marne (Marne), chargé de la commission Education à l'AMF, mais il a indiqué que d'autres réunions étaient indispensables. Les maires se sont également penchés sur l'organisation des activités périscolaires et plus particulièrement sur les conséquences de la suppression des heures d'enseignement le samedi matin. Corinne Gacel, maire-adjointe à la famille et à l'enfance de Saintes (Charente-Maritime) a demandé : "Faudra-t-il ouvrir un centre de loisir ou un accueil périscolaire pour les enfants qui ne sont pas concernés par le soutien scolaire? (...) Nous n'en aurons pas les moyens", a-t-elle ajouté. "Le ministre a réaffirmé que le samedi était le temps de la famille. Les communes décideront de mettre en place, ou non, ce type d'accueil", a tenté de rassurer le directeur de cabinet de Xavier Darcos.
Catherine Ficat