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Environnement - Des objectifs de réduction des déchets dans la loi sur la transition énergétique

La loi sur la transition énergétique, qui doit être présentée le 18 juin, comprendra plusieurs objectifs sur les déchets et le recyclage, dont une baisse de 7% du volume des déchets ménagers d'ici 2020, a annoncé François-Michel Lambert. A l'ouverture des premières Assises de l'économie circulaire, ce 17 juin, le député EELV des Bouches-du-Rhône a dit s'exprimer au nom de Ségolène Royal, la ministre de l'Ecologie, accaparée par les derniers arbitrages sur la loi et qui n'a pas pu lancer comme prévu les travaux de ce rendez-vous co-organisé par l'Ademe et l'Institut de l'économie circulaire.
Figureront dans le projet de loi une baisse de 7% des déchets ménagers entre 2010 et 2020, un arrêt de l'augmentation des déchets d'activités économiques - dont ceux du BTP - entre 2010 et 2020 et une réduction de 50% en 10 ans des déchets mis en décharge sans valorisation, a dit François-Michel Lambert. L'objectif sera aussi de valoriser 70% des déchets du BTP en 2020 et de recycler 60% des déchets non dangereux en 2025. Ces objectifs seront inscrits dans un volet de la loi consacré à l'économie circulaire, qui visera aussi à faciliter l'utilisation de matériaux recyclés et affirmera le principe de proximité pour que les déchets soient gérés au plus près du lieu de production.
"L'économie circulaire est une facette essentielle de la transition énergétique et écologique", a affirmé Bruno Lechevin, le président de l'Ademe, peu avant l'ouverture de ces premières assises. Elle vise à "revoir nos systèmes de production et de consommation pour une utilisation plus efficace des ressources et pour limiter l'impact sur l'environnement au-delà de l'organisation du recyclage", a-t-il rappelé. Conformément aux objectifs du Grenelle, le volume de déchets ménagers devrait être réduit d'environ 7% entre 2005 et 2015 : le nouvel objectif va donc demander de poursuivre les efforts engagés. Au sujet du recyclage de 60% des déchets ménagers, Nicolas Garnier, président d'Amorce (association représentant les collectivités), a estimé qu'il fallait "absolument aussi un objectif en début de chaîne, c'est-à-dire chez les producteurs, car aujourd'hui il y a entre un tiers et la moitié des déchets qui ne se recyclent pas".  Le responsable d'Amorce a en outre jugé "irréaliste" l'objectif de 70% de recyclage des déchets du BTP, alors qu'il y a "un manque terrible de centaines, de milliers de déchetteries pour les professionnels de ce secteur".