Emploi des jeunes - Des députés UMP proposent de créer un crédit d'impôt pour les contrats de professionnalisation
Créer un crédit d'impôt pour le contrat de professionnalisation, similaire à celui dont bénéficie le contrat d'apprentissage. C'est l'une des idées de la proposition de loi déposée par huit députés UMP, le 6 avril, à l'Assemblée nationale. Objectif : favoriser l'embauche de jeunes de moins de 26 ans. Actuellement, le taux de chômage des moins de 25 ans présents sur le marché du travail atteint 23,2%, un taux largement supérieur à la moyenne européenne qui s'établissait à 15,4% fin 2007. "Fin 2008, le nombre de jeunes de moins de 25 ans demandeurs d'emploi de catégorie 1 est de 396.000, soit une progression de 19,5% sur un an", explique le document présentant la proposition de loi. Autre argument avancé par les députés UMP : la diminution des contrats de professionnalisation. Le niveau de signature de ces contrats a en effet enregistré "depuis le 1er janvier 2009 une baisse d'environ 30%, avec 22.365 contrats en février 2009 contre 33.330 en février 2008, soit un total cumulé inférieur à celui de février 2006 (25.270)". Lors d'une conférence destinée à faire le point sur les mesures mises en place par le gouvernement pour l'emploi, Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat chargé de l'emploi, avait fait le même constat, affirmant qu'il fallait "miser sur l'apprentissage et les contrats de professionnalisation qui donnent les meilleurs taux d'insertion". Il avait également envisagé d'améliorer l'incitation financière offerte dans le cadre de ces contrats de professionnalisation. Les députés UMP, dont Jean-Frédéric Poisson, Jean-Paul Anciaux, Gérard Cherpion, proposent donc de passer à l'action en créant un crédit d'impôt "égal au produit du montant de 1.000 euros par le nombre moyen annuel de personnes en contrat de professionnalisation de moins de 26 ans". La mesure resterait réservée aux petites entreprises, de moins de 50 salariés. Dans le cadre des contrats d'apprentissage, les entreprises bénéficient d'un crédit d'impôt de 1.600 euros pour chaque apprenti embauché depuis au moins six mois, 2.200 euros si le jeune est handicapé ou s'il bénéficie de l'accompagnement personnalisé vers l'emploi.
Emilie Zapalski