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Culture - Décollage réussi pour le Louvre-Lens

Un peu plus de trois mois après son ouverture, le 12 décembre 2012 (voir notre article ci-contre du 6 décembre 2012), le musée du Louvre-Lens a rencontré son public. Sur les cent premiers jours, pas moins de 300.000 visiteurs se sont déjà pressés pour découvrir cette architecture audacieuse et ce nouvel exemple de décentralisation culturelle.
Ce chiffre est une réussite incontestable, alors que l'établissement tablait sur 700.000 à 800.000 visiteurs pour toute la première année de fonctionnement. Un objectif tout à fait réalisable avec les expositions sur Rubens et sur les Etrusques prévues cette année. Ces chiffres sont d'ailleurs conformes à ceux du Centre Pompidou-Metz, qui avait accueilli 800.000 visiteurs durant sa première année d'existence (voir notre article ci-contre du 11 mai 2011).

Premier musée du Nord-Pas-de-Calais

Ces premiers résultats placent bien sûr le Louvre-Lens au premier rang des musées du Nord-Pas-de-Calais. Avec ses 300.000 visiteurs en trois mois, l'établissement enregistre ainsi davantage d'entrées que le musée des Beaux-Arts de Lille - jusqu'alors premier musée de la région - qui a reçu 215.000 visiteurs sur toute l'année 2011. Mais le Louvre-Lens se classe aussi au cinquième rang national.
Autre motif de satisfaction : environ la moitié des habitants de Lens se sont déjà rendus au musée, alors que les prévisions étaient seulement de 20% trois mois après l'ouverture. Les Lensois semblent avoir ainsi adopté d'emblée le nouvel établissement, même si certains, d'après les témoignages des agents d'accueil, demandent toujours si les oeuvres exposées, notamment dans la galerie du Temps, sont des copies ou des originaux.
Les chiffres des premiers mois et de la première année bénéficient naturellement de l'effet de la nouveauté. En régime de croisière, le Louvre-Lens table plutôt sur une fréquentation - conséquente - de 500.000 visiteurs annuels. Mais le nombre de visiteurs ne sera pas le seul critère de réussite du musée.

Un lieu de débat sur le développement de l'ancien bassin minier

Autour du projet de musée s'est en effet créé, dès 2009, l'association Euralens. Rassemblant les collectivités territoriales et les acteurs économiques "concernés par l'implantation du musée du Louvre à Lens", elle entend être "un lieu de débat où sont discutées, lors des assemblées générales, les grandes orientations favorables au développement de l'ancien bassin minier".
A ce titre, l'association a mis sur pied un label Euralens, qui distingue "des projets qualitatifs et innovants, représentatifs de la transformation écologique et sociale du territoire". Les treize premiers projets - qui distinguent à la fois des initiatives en cours et des réalisations déjà installées - ont été labellisés en février 2013. Les dossiers retenus vont de l'aménagement des espaces publics aux abords du Louvre-Lens à la création d'un pôle d'expertise en archéologie "Arkéos" du Douaisis, en passant par le campus Euralogistic à Dourges ou le salon annuel des métiers d'art de Lens. Et une cinquantaine de demandes de label seraient déjà déposées...