Environnement - Déchets ménagers : l'Ademe recommande deux schémas de collecte
A l'occasion de ses journées techniques organisées les 28 et 29 juin, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a dévoilé ses recommandations visant à harmoniser les consignes de tri des emballages et des papiers. Cet objectif d'harmonisation est gravé dans le marbre de la loi d'août 2015 sur la transition énergétique. "Ce sont bien des recommandations, des éléments d’analyse et d'aide à la décision. Ils ne sont pas prescriptifs mais en prise avec ce qui se passe sur le terrain, où l'harmonisation des schémas de collecte est déjà largement en cours, avec des collectes séparées des déchets d'emballages ménagers et des papiers graphiques qui s'organisent autour de trois principaux schémas : multimatériaux, papier-carton / plastiques-métaux et papier graphique / emballages hors verre", indique Matthieu Orphelin, à la tête de la direction économie circulaire et déchets de l'Ademe.
Le poids de la majorité
Sur ces trois schémas, l'Agence en écarte un qui concerne 6% de la population : le schéma fibreux/non-fibreux. C'est à dire la collecte d'un côté du carton, de l'autre celle du papier. Elle l'écarte au profit du schéma emballages/papiers, qui est déjà majoritairement utilisé. Elle recommande donc aux collectivités de collecter d'un côté les papiers-emballages et de l'autre le verre. Ou, seconde voie possible, d'ajouter à ce dispositif un troisième flux : les emballages plastiques et métaux. Pour les collectivités ayant un autre schéma, "une évolution est à prévoir", dit l'Ademe, et ce en s'appuyant sur le renouvellement naturel des parcs de contenants. "L'enjeu est aussi en lien avec l'optimisation du tri de ces collectes sélectives. En effet, la mutation des centres de tri a commencé. Sur 240 centres de tri, il devrait n'en rester que 110 ou 120 vers 2022", ajoute Matthieu Orphelin. De petits centres de tri sont amenés à fermer. Ce qui n'est pas sans poser un autre problème, celui de l'accompagnement des employés qui y travaillent, et plus globalement le devenir de leurs emplois.