Corse, Guadeloupe, Guyane, Réunion, Martinique, Mayotte : vers une accélération des projets d'énergie solaire
Les cahiers des charges pour lancer des projets de production d'électricité photovoltaïque dans des zones non interconnectées (ZNI) - Corse, Guadeloupe, Guyane, Réunion, Martinique et Mayotte -, ont été modifiés afin "d'accélérer" le déploiement des énergies renouvelables, a indiqué la Commission de régulation de l'énergie (CRE) ce 7 février.
À la suite d'une saisine du gouvernement, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) a publié ce 7 février des modifications des cahiers des charges portant sur la réalisation et l'exploitation d'installations solaires de production d'électricité à partir de l'énergie solaire situées dans des zones non interconnectées (ZNI). Cette mesure vise à "permettre la mise en oeuvre rapide" de 212 MWc en Corse, Guadeloupe, Guyane, à La Réunion, en Martinique et à Mayotte, a précisé la CRE.
L'objectif de cette mise à jour du cahier des charges est de "prendre en compte l'augmentation des coûts des matières premières et du transport" ainsi que "la hausse des taux d'intérêt auxquelles sont confrontés les porteurs de projets (…) depuis plusieurs mois", précise la CRE.
Cette décision est intervenue le même jour que l'adoption définitive au Parlement du projet de loi d'accélération de la production d'énergies renouvelables (voir notre article du 8 février 2023). Mais les zones non interconnectées au réseau électrique métropolitain français restent régies par une législation spécifique. Outre la Corse, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Réunion et Mayotte, elles comprennent aussi Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, la Polynésie française, Wallis-et-Futuna ainsi que la Nouvelle-Calédonie et les îles du Ponant et Chausey.
Fin 2021, les énergies renouvelables couvraient en moyenne 32% de leur mix électrique (contre 29% en 2020). La hausse du rythme du développement de ces énergies observée ces dernières années demeure toutefois "insuffisante" pour atteindre les objectifs fixés par la loi de transition écologique pour la croissance verte de 2015, soulignait la CRE dans une délibération du 8 septembre 2022. Un constat déjà établi par l'Ademe début 2021 (voir notre article du 5 février 2021). Alors que la loi a fixé un objectif d’autonomie énergétique en 2030 pour les départements et régions d'outre-mer (Drom) - Guadeloupe, Martinique, Guyane, la Réunion et Mayotte - et en 2050 pour la Corse, l'Agence estimait que l'autonomie énergétique pour l'outre-mer ne serait possible qu'après 2035.