Coronavirus : la Cnaf vote une aide par jour et par place pour les crèches fermées
L'aide est de 27 euros par place fermée et par jour pour les crèches publiques et de 17 euros pour les structures privées.
La fermeture de tous les établissements d'accueil du jeune enfant (Eaje) – désormais rejoints par les quelques structures qui pouvaient encore rester ouvertes comme les micro-crèches et les maisons d'assistantes maternelles (MAM), qui peuvent accueillir jusqu'à dix enfants simultanément – pourrait fragiliser l'ensemble du dispositif d'accueil de la petite enfance. La question semble d'autant plus prégnante que le confinement généralisé et les fermetures pourraient se prolonger au-delà de la période initialement envisagée.
Une aide de 27 ou 17 euros par place et par jour
Réuni le 17 mars en téléconférence, le conseil d'administration de la Cnaf (Caisse nationale des allocations familiales) a donc voté, à l'unanimité, la mise en place d'une aide exceptionnelle pour les 12.500 crèches financées par les CAF. Le communiqué publié par la Cnaf à l'issue de cette réunion virtuelle rappelle en effet que "les caisses d'allocations familiales sont les premiers organismes cofinanceurs, avec les collectivités, des crèches bénéficiant de la prestation unique de service" (PSU). Mais, à la différence du financement par les collectivités – qui prend la forme d'une subvention et n'est donc pas immédiatement impacté par l'arrêt de l'activité –, le soutien apporté par les CAF via la PSU "est très majoritairement déterminé par l'activité réalisée et facturée par ces structures. La fermeture de celles-ci fragilise donc leur équilibre économique".
Le conseil d'administration a donc voté la mise en place d'une aide forfaitaire, calculée par jour et par place, comme la PSU. Cette aide s'élève à 27 euros par place fermée et par jour pour les crèches publiques et à 17 euros pour les établissements privés. Pour ces derniers, elle complétera l'indemnisation de l'activité partielle, qui bénéficie aux salariés des crèches privées. Cette aide sera financée par le Fonds national d'action sociale (Fnas) de la Cnaf, doté de près de six milliards d'euros et qui sert déjà au financement des Eaje.
Bientôt une extension au périscolaire ?
Dans le communiqué publié à l'issue du conseil, Isabelle Sancerni, la présidente (CFTC) du conseil d'administration de la Cnaf, a exprimé, au nom de l'ensemble des administrateurs, "notre mobilisation, sans attendre, pour venir en soutien de nos partenaires du secteur de la petite enfance. Dans un premier temps, ces aides, votées par le CA de la Cnaf, s'adressent aux crèches PSU. Elles seront complétées dans un deuxième temps par d'autres dispositifs, afin que nous puissions soutenir l'ensemble de nos partenaires, non seulement dans le secteur de la petite enfance, mais aussi dans tous les domaines où nous intervenons. Nous voulons être aux côtés de nos partenaires, fragilisés par cette crise sanitaire sans précédent".
Cette extension pourrait donc concerner les actions en direction de l'enfance et de la jeunesse (accueils de loisirs, foyers de jeunes travailleurs...), le soutien à la parentalité et l'animation de la vie sociale, mais aussi les accueils périscolaires, notamment dans le cadre du plan Mercredi.