Consigne des bouteilles en plastique : les associations d'élus font bloc en faveur du geste de tri unique
Après la deuxième réunion, le 14 février, de la concertation nationale sur la consigne lancée par la secrétaire d'État Bérangère Couillard, les associations d'élus concernées – Amorce, ANPP, AMF, APVF, Cercle national du recyclage, France urbaine, Intercommunalités de France et Villes de France – ont annoncé ce 22 février le lancement d'un groupe de travail inter-associatif "afin de travailler sur des propositions communes et faire front uni contre une initiative qui n’aurait d’autre résultat que de mettre en péril le service public de gestion des déchets en France". Ce groupe de travail se réunira régulièrement en parallèle de la concertation, prévue jusqu’à fin juin, ont indiqué les associations dans un communiqué commun.
Si elles considèrent que la réduction de la production de déchets à la source et le développement du réemploi sont des "objectifs partagés", elles estiment que "l’introduction d’une consigne pour recyclage sur les bouteilles en plastique complexifierait les habitudes de tri pour les citoyens, alors même que depuis le 1er janvier 2023, le geste de tri unique pour l’ensemble des emballages en plastique a été généralisé à la France entière". La consigne menacerait aussi à leurs yeux l’équilibre financier du service public de la gestion des déchets, "alors que les collectivités ont porté de lourds investissements pour mener à bien l’extension du geste de tri, notamment pour adapter les centres de tri" et représenterait ainsi "une double peine pour les contribuables redevables de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, amenés à devoir se rendre en grande surface ou autre point de collecte pour recycler leurs bouteilles en plastique".
Pour l’AMF et Intercommunalités de France, la consigne pour recyclage des bouteilles en plastique aggraverait aussi les distorsions de concurrence entre la grande distribution et les commerces de proximité "qui ne bénéficieront pas des automates de consignation, en contradiction avec toutes les politiques de soutien aux centres-villes menées ces dernières années" et "contribuerait indirectement à encourager la consommation des bouteilles en plastique".