Bornes de recharge : une rallonge pour l'aide aux collectivités
Une nouvelle aide à l'installation est prévue pour les collectivités qui s'équipent de "bornes à la demande" pour la recharge de véhicules électriques. Ces équipements doivent être installés sur la voie publique ou sur des parcs de stationnement publics.
A Mezé, dans l'Hérault, les élus ont choisi d'en implanter devant l'Ehpad, le château et les ateliers municipaux. Ailleurs, ce sera près d'un quartier résidentiel ou d'un pôle administratif. Les collectivités sont en effet les mieux placées pour savoir où les bornes de recharge de véhicules électriques font actuellement défaut, en fonction des flux et des usages de ces véhicules encore trop peu présents, forcément hétérogènes d'un territoire à l'autre. D'où l 'intérêt du sur-mesure et de la demande à l’acte. Venu d'Amsterdam, ce modèle à la demande, dit "bornes à la demande" et complémentaire des grands programmes de déploiement de points de charge, a déjà séduit Saint-Etienne. La métropole y propose depuis peu aux habitants possédant (ou s'apprêtant à acheter) un véhicule électrifié (ou hybride rechargeable) d'élire leur emplacement de prédilection parmi une liste d'une cinquantaine d'adresses en voirie, dans cette ville ou dans les communes alentour. Si les critères sont remplis, la borne est installée en trois mois.
Coller au plus près des besoins
La méthode devrait faire tache d'huile grâce au renfort d'une nouvelle aide à l'installation. Il s'agit d'une surprime pour les projets de "bornes à la demande". Par borne à la demande, on entend une borne "accessible au public, installée en voie publique ou en parking public sous maîtrise d’ouvrage de l’autorité organisatrice de la mobilité". Destinée aux collectivités, annoncée par le gouvernement en juillet dernier, elle est opérationnelle depuis quelques jours et consiste à compléter l'aide existante de 1.860 euros "pour permettre un financement allant jusqu’à 2.160 euros par point de recharge à la demande et ce sans plafonnement du nombre de points de recharge financés", précise l'association pour le développement de la mobilité électrique Avere-France.
Un bonus encadré
L'Avere-France porte le programme Advenir (pour "aide au développement des véhicules électriques grâce à de nouvelles infrastructures de recharge") financé grâce au mécanisme des certificats d'économie d'énergie (CEE). Initialement prévu jusqu’à la fin 2017, prolongé jusqu’à la fin 2020, il s'est élargi l'an dernier aux bornes de recharge déployées en voirie. C'est dans ce cadre qu'intervient cette surprime. La plateforme pour en faire la demande est en ligne. Son versement à la collectivité est conditionné au fait de disposer dans la collectivité d'un support pour que l'habitant puisse faire remonter sa demande. "La collectivité peut décider de circonscrire la localisation de bornes à la demande sur son territoire soit à une liste de lieux préalablement identifiés, soit dans un rayon maximal de 500 mètres du lieu de domicile ou de travail d’un demandeur". Un détail notoire, le remplacement de bornes Autolib’ n’y est pas éligible. Et le versement n’est fait "qu’une fois le point de recharge effectivement installé".