Au salon Vivatech, l’intelligence artificielle au service de l’accès à l’emploi
Des outils pour dicter son CV et le multidiffuser étaient mis à l’honneur par les acteurs de l’emploi lors du salon Vivatech qui se tenait à Paris du 22 au 25 mai. France Travail et groupes d’intérim continuent de s’investir dans le "matching" entre offre et demande de travail.
Que peut le numérique pour améliorer l'accès à l'emploi ? Comme chaque année, le salon Vivatech, qui s'est tenu du 22 au 25 mai à Paris, est l'occasion pour de nombreux acteurs publics ou privés de rivaliser sur les services apportés aux candidats et demandeurs d'emploi et de réfléchir au potentiel de l'intelligence artificielle.
Les innovations présentées cette année visent une fois encore à faciliter l’acte de candidature. Multidiffuser son propre CV sans avoir à multiplier les inscriptions sur des sites d’employeurs, c'est ce que propose Jobpass, la solution mise en avant par Actual, un acteur français de l’intérim, lors du salon.
Dicter son CV
L’intelligence artificielle générative se met aussi au service de la rédaction du CV. Le CV maker inclusif lancé par Adecco, qui permet de dicter oralement ses expériences professionnelles pour qu’elles soient intégrées dans son CV, compterait 150.000 utilisateurs, a annoncé le géant suisse de l'intérim. Une manière de surmonter une barrière de l’écrit handicapante pour certains publics.
Dans la même veine, France Travail mise de son côté sur l’intelligence artificielle générative pour "s’affranchir" du CV et de la petite annonce. Avec son outil "Match France Travail", encore en expérimentation, il s’agirait pour le candidat de communiquer oralement ses appétences et compétences à une IA générative pour que son profil soit ensuite présenté aux entreprises adéquates.
Un "matching" à approfondir
Acteurs publics comme privés tentent toujours de s’améliorer dans l’automatisation de la mise en relation entre candidats et recruteurs. Le groupe Actual qui compte aujourd’hui une centaine de collaborateurs dédiés au digital depuis un an. "Aujourd’hui, le matching est une réalité. Il y a des candidats qui passent par une application et qui trouvent un job en un clic. Des offres d’emploi leur sont poussées directement", souligne Bruno Sola, Chief Digital Officer Actual Group.
C’est également l’objectif de France Travail, qui, depuis des années, expérimente des voies pour mieux apparier offre et demande de travail. C’est toujours l’un des trois objectifs du programme "Data IA" annoncé en début d’année. Le sujet est complexe pour des raisons techniques mais aussi parce qu’il doit s’accompagner de garanties en matière de non-discrimination dans les recommandations d’offres d’emploi effectuées par les algorithmes.