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Fonction publique territoriale - Arrêts maladie de courte durée en baisse, arrêt de longue durée en hausse

Le tableau de bord des arrêts maladie des agents territoriaux en 2012 est marqué par deux courbes inverses. Le nombre d'arrêts de courte durée diminue. En revanche, la gravité des arrêts augmente – autrement dit, les arrêts longs sont de plus en plus nombreux. C'est ce qu'affirme une étude du Groupe Sofaxis, courtier en assurances pour les fonctions publiques territoriale et hospitalière et, plus précisément, de son entité Sofcap. Affirme… ou plutôt confirme, puisqu'une étude Sofcap publiée en juin dernier, qui portait sur les "premières tendances 2012", faisait déjà état de cette double tendance (voir notre article du 12 juin). Et tenait, s'agissant de la baisse des arrêts de très courte durée, notamment des arrêts d'une journée, le même propos : "La mise en application d'un jour de carence en maladie ordinaire explique probablement ce phénomène". Un propos qui explique probablement les nombreux échos donnés à cette étude rendue publique au moment où ce jour de carence est en train d'être supprimé (l'Assemblée a voté pour cette suppression le 12 novembre dans le cadre du projet de loi de finances pour 2014 – voir notre article ci-contre).
En tout cas, les arrêts maladie d'un jour ont reculé de plus de 43% en un an. L'étude n'en dit rien de plus. Celle de juin apportait pour sa part un début d'explication : "avec l'application d'une journée de carence, sans doute les comportements d'absence ont-ils évolué – davantage de présence au travail malgré la maladie, pose d'un jour de congés en lieu et place d'un arrêt maladie, par exemple".
En revanche, donc, les arrêts les plus longs (de 15 jours et plus) voient leur nombre s'accroître. C'est le cas depuis 2007, et cette tendance s'est poursuivie en 2012. Et ce, note l'étude, "en dépit des progrès accomplis en matière de prévention des risques professionnels et de l'essor des démarches de santé au travail". Sofcap évoque un contexte de "vieillissement de la population active employée sur des métiers principalement techniques et à forte pénibilité". En sachant que parmi ces arrêts longs, "c'est la gravité des accidents du travail qui connaît la plus forte croissance, avec une hausse de 42% en six ans".
L'étude met l'accent sur les différences sensibles constatées selon la taille des collectivités considérées : le taux d'absentéisme (pour maladie ou accident) augmente avec l'effectif employé. Ainsi, dans les structures employant plus de 150 agents, la fréquence des arrêts est plus de 2,4 fois supérieure à celle des collectivités de moins de 10 agents. En notant toutefois que "l'effectif n'a pas d'influence notable sur l'indicateur d'exposition pour la longue maladie".