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Amorce demande une "vraie stratégie de soutien" à la valorisation énergétique des déchets et des énergies fatales

Dans le contexte de hausse des prix de l'énergie, Amorce a demandé ce 21 avril la "construction d’une vraie stratégie nationale de soutien à la valorisation d’énergie à partir des déchets (biogaz issus de la fraction organique des déchets organiques et des boues, chaleur et électricité issues des déchets résiduels ultimes, combustibles solides de récupération et valorisation énergétique des déchets résiduels)", y voyant "une ressource énergétique nationale insuffisamment exploitée dans nos territoires". "Un tiers de nos déchets ménagers, soit près de 10 millions de tonnes, sont organiques et donc méthanisables (déchets de cuisine, déchets de jardins…) et doivent faire l’objet d’un tri à la source des biodéchets mais peuvent aussi, en complément, être extraits des déchets résiduels par traitement mécano-biologique, fait valoir le réseau de collectivités territoriales et d'acteurs locaux engagés dans la transition écologique et énergétique. La France produit également près de 10 millions de tonnes de boues de station d’épuration également méthanisables ou valorisables thermiquement."
Un autre tiers des déchets ménagers termine, par ailleurs, dans la poubelle des déchets résiduels, estime Amorce, qui évalue la part incompressible de ces déchets entre 100 et 200 kilos par habitant et par an selon les territoires. "Traités en mélange dans une unité de valorisation énergétique (UVE), les déchets de 7 familles permettent de chauffer une famille, tandis que les déchets de 10 familles permettent d'alimenter en électricité une famille", fait valoir l'association. Certaines installations permettent également d’extraire la fraction la plus énergétique ces déchets résiduels (papiers, cartons, bois, plastiques…) pour produire des combustibles solides de récupération (CSR) à haut pouvoir énergétique, capables de se substituer aux énergies fossiles pour produire de l’énergie, rappelle aussi Amorce. "Ces solutions de valorisation énergétique des déchets sont trop souvent méconnues, mal appréciées et peu soutenues par les pouvoirs publics, alors qu’elles pourraient représenter l’économie de plus de 10 millions de tonnes équivalent pétrole ou 11 milliards de m3 de gaz", souligne Amorce, rappelant qu'elles peuvent alimenter des réseaux de chaleur, des industriels, voire être utilisées en autoconsommation pour baisser le coût de certains services publics locaux.
Dans le cadre de son nouveau Club des élus pour la valorisation énergétique des déchets, Amorce affirme vouloir mettre sur la table des négociations avec l'Etat : "l’augmentation significative annoncée du Fonds de chaleur, mais aussi le nécessaire renforcement des dispositifs de soutien à la production du biogaz et des combustibles solides de récupération issus des déchets ménagers, le soutien systématique à la valorisation énergétique des déchets résiduels dans les dispositif de REP ou encore la réinstauration d’un vrai bonus de TGAP sur les différentes formes de valorisation énergétique des déchets".