Présidentielle - Amorce publie les réponses des candidats à ses propositions sur la transition écologique des territoires
Le réseau de collectivités et d'entreprises chargées de la gestion des déchets, de l'eau et de l'énergie a publié ce 6 avril les réponses qu'elle a reçues de la part de 7 candidats à l'élection présidentielle à ses 90 propositions "pour un quinquennat de la transition écologique des territoires".
Amorce a publié ce 6 avril les réponses qu'elle a reçues de 7 des 12 candidats à l'élection présidentielle à ses "90 propositions structurantes et pragmatiques pour une transition écologique territoriale" (lire notre article). Sur la forme, Yannick Jadot est le seul à avoir complété point par point le questionnaire adressé par Amorce. Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, Valérie Pécresse, Fabien Roussel ont présenté leurs priorités de manière plus ou moins détaillée sur plusieurs pages. Eric Zemmour, lui, a adressé un courrier succinct au président d'Amorce, Gilles Vincent, invitant à retrouver ses propositions en matière écologique directement dans son programme.
Soutien à l'autonomie énergétique
Sur le fond, le réseau de collectivités et d'acteurs locaux affiche sa satisfaction. "Leurs réponses respectives montrent une vraie attention, voire une adhésion, à de nombreuses propositions que nous avons élaborées sur des sujets trop à la marge dans cette campagne : climat, énergie, eau, déchets ou encore économie circulaire", se félicite-t-il. "Malgré les différentes sensibilités exprimées, la majorité des réponses soutient une autonomie énergétique et sur les matières premières plus forte, s’appuyant sur un soutien plus massif au développement de la chaleur renouvelable et de récupération (bois, solaire, biogaz, géothermie, chaleur fatale) et le renforcement des dispositifs financiers en faveur de la rénovation énergétique, et souhaite donner un rôle plus important aux collectivités locales sur ce sujet", relève l'association.
"En matière d’économie circulaire, la plupart des candidats portent une vraie stratégie de lutte contre la pollution plastique ainsi que des propositions visant à responsabiliser davantage les metteurs sur le marché", se réjouit-elle. La totalité des candidates et des candidats reconnaissent également la nécessité de mettre en place un vrai projet politique de protection quantitative et qualitative des ressources en eau, et la plupart soutiennent le principe d’une nouvelle loi sur l’eau.
Financement pluriannuel de la transition écologique
La quasi-totalité des réponses reprennent l’idée d’un financement pluriannuel de la transition écologique, s’appuyant sur une planification sur le moyen et le long terme, ainsi que l’affectation beaucoup plus massive de la fiscalité écologique et énergétique à la transition écologique et énergétique, souligne encore Amorce. Enfin, l'association note que "les candidats soutiennent des formes diverses mais convergentes de protectionnisme écologique, en contrepoids d’une économie mondialisée qui se soustrait aux contraintes environnementales, auxquelles sont légitimement soumises les entreprises installées en France mais qui s'en trouvent par conséquent désavantagées."