Gens du voyage - Aires d'accueil des gens du voyage : Cécile Duflot annonce des "méthodes plus coercitives" envers les collectivités
Logement Cécile Duflot a déclaré le 3 décembre, lors de la 8e Journée nationale des gens du voyage à Chambéry, vouloir mettre en place "des méthodes plus coercitives" pour obliger les collectivités locales à construire des aires d'accueil pour les gens du voyage. "Il faut sans doute doter les élus de moyens pour faire face aux occupations illicites de propriétés publiques ou privées mais sous la réserve qu'ils aient respecté leurs obligations légales", a-t-elle précisé. Et "pour ceux qui ne seraient pas encore en conformité, il faudra doter les préfets d'outils plus efficaces pour faire appliquer la loi".
La ministre de l'Egalité des territoires et du Logement considère que "quand les besoins sont couverts par les aires réalisées, la situation devient extrêmement apaisée" et que, par conséquent, "tant que les voyageurs n'ont pas la possibilité de s'installer parce que les aires n'existent pas, on ne fait que déplacer la difficulté de commune en commune".
Par ailleurs, il faut selon elle "aller vers une meilleure prise en compte des besoins d'ancrage territorial des gens du voyage dans les documents programmatiques pour résoudre l'inadéquation qui existe entre l'offre existante et l'aspiration de nombreuses familles à la sédentarisation".
Des déclarations qui interviennent alors que, le 12 décembre prochain, sera discuté en séance publique le projet de loi du sénateur UMP Pierre Hérisson visant "à renforcer les sanctions en cas d'occupation illicite d'une propriété privée ou publique" et "à donner aux représentants de l'Etat des moyens supplémentaires adaptés pour mettre fin à ces occupations".
Dix ans après la loi du 5 juillet 2000, qui avait instauré l'obligation de création d'aires d'accueil pour les communes de plus de 5.000 habitants, seulement 52% des aires d'accueil, et 29% des aires de grands passages prévues par les schémas départementaux ont été réalisées, selon un rapport de la Cour des comptes d'octobre 2012.