Funéraire - Activité, gestion, équipements... une étude inédite sur les cimetières de la région parisienne
Une vaste enquête livre le portrait et les évolutions de 107 cimetières des villes de la banlieue de Paris. Présentée le 19 octobre au cours d’un colloque organisé par le syndicat intercommunal funéraire de la région parisienne (Sifurep), elle fait le point sur les grands enjeux de ces cimetières situés dans des villes majoritairement comprises entre 10.000 et 50.000 habitants : montée de la crémation, pression foncière, respect de l’environnement, accueil des visiteurs…
Concernant en premier lieu les pratiques funéraires, les inhumations de cercueils restent majoritaires, malgré une hausse des inhumations d’urnes et des dispersions de cendres, passées en moyenne de 7% de l’activité en 2003 à 13% en 2008. "Possiblement liés à cette évolution", les travaux prévus les plus fréquemment cités (par 42% des cimetières) concernent l’espace cinéraire. Dans 93% des cas, les cendres sont recueillies dans une urne qui est inhumée. Les cas de dispersion de cendres sont donc encore minimes. L’inhumation de cercueils se fait en moyenne plutôt en caveau (63%) qu’en pleine terre.
Les cimetières possèdent en moyenne 3 à 4 équipements différents, les ossuaires et les columbariums étant les plus fréquents (ils sont présents dans respectivement 73% et 69% des cimetières). La moitié des cimetières sont dotés d’un jardin du souvenir. Moins d’un sur dix dispose d’un espace ou d’une salle de cérémonie. Les concessions sont de diverses durées. Les communes ont tendance à ne pas créer de nouvelles concessions perpétuelles. En parallèle, le nombre des reprises est en hausse. Toutefois, 9% des cimetières prévoient une extension.
En matière de gestion durable, "des efforts restent à faire". 80% des cimetières suivent une réglementation sur l’usage des produits phytosanitaires, mais le traitement des déchets est signalé dans moins de la moitié des cimetières enquêtés et seulement 9% pratiquent la récupération des eaux de pluie.
Les vols et les actes de vandalisme sont "marginaux", exceptés les vols sur concessions (fleurs, vases, plaques...) déplorés dans 86% des cimetières.
Une autre enquête réalisée par le Sifurep et présentée lors du même colloque fournit des enseignements sur la gestion financière de 48 cimetières de la région parisienne. Leurs dépenses de fonctionnement s’élèvent à 4,9 euros par habitant, ce qui représente 0,42% des dépenses communales. 56% de ces dépenses servent à rémunérer le personnel. 83% des recettes de fonctionnement proviennent des concessions et 16% des redevances et taxes funéraires.
T.B. / Projets publics