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Funéraire - Le cimetière de Courbevoie devient un véritable parc dans la ville

Juste derrière la Grande Arche de la Défense, la ville de Courbevoie a aménagé entre 2005 et 2006 le cimetière des Fauvelles, un espace de 6,2 hectares, pour en faire un véritable parc paysager. "Il faut une vraie volonté politique pour réaliser un tel projet", a témoigné Jacques Macret, responsable du service environnement et espaces verts de la ville, lors d'un colloque organisé le 16 octobre à Paris par le Syndicat intercommunal funéraire de la région parisienne (Sifurep), au cours duquel était présentée l'expérience.
En effet, d'un montant de quatre millions d'euros, le chantier a été d'une très grande ampleur. Pour l'essentiel, la largeur des allées du cimetière a été réduite de 4,50 mètres à 2,50 mètres. L'espace libéré, recouvert de béton désactivé, a permis de réaliser des tranchées fertiles dans lesquelles ont été plantées pas moins de 38 essences d'arbres différentes, parfois de 7 à 8 mètres de haut. La municipalité n'a pas lésiné sur le fleurissement : 18.000 géraniums et 3.000 rosiers ont été plantés. Elle a aussi mis le paquet sur l'environnement : les fleurs et les pelouses sont désormais traitées avec des produits non nocifs. A noter aussi, la création des tranchées fertiles a permis de traiter un problème de rejet d'eaux pluviales.
La gestion administrative liée à la présence des monuments funéraires a été un "peu lourde", reconnaît Jacques Macret. "Une trentaine de concessions" ont été dégradées du fait des travaux. "Les dégâts ont été plus importants sur sept d'entre elles." Depuis, le cimetière de Courbevoie est un véritable lieu de promenade. Seul souci, "la chute des feuilles" à l'automne. "Je n'ai pas encore inventé l'arbre qui ne perd pas ses feuilles !", a déclaré non sans humour l'ingénieur territorial.
Au cours de la rencontre, Frédéric Bertrand, architecte et urbaniste à l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur) a invité les élus locaux à s'intéresser aux cimetières de nos voisins européens. La Suisse (avec par exemple le cimetière de Zürich) et l'Allemagne (avec Hambourg) ont su prendre en compte la qualité du paysage dans l'aménagement des cimetières. "Mais, a souligné l'architecte, même si les réalisations que l'on rencontre à l'étranger sont parfois remarquables, il faut se demander avant de les importer, si elles correspondent à la culture française."
A l'approche de la Toussaint, le colloque était organisé à l'occasion de la parution aux éditions de l'Atelier d'un ouvrage évoquant l'histoire du Sifurep depuis sa création en 1905.

 

T.B. / Projets publics

 

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