Sécurité - 75 villes prioritaires pour la vidéosurveillance
Brice Hortefeux sur la même ligne que Michèle Alliot-Marie : la vidéoprotection sera au cœur de sa politique. Lors d'un déplacement à Sartrouville (Yvelines), ville modèle dans ce domaine avec 53 caméras installées, le ministre de l'Intérieur a annoncé que 75 communes sensibles (voir la carte ci-contre) vont bénéficier de financements prioritaires. 21 millions d'euros : c'est le montant apporté par l'Etat au titre du Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD), le reste devant être supporté par les collectivités. Selon le ministère de l'Intérieur, le cofinancement Etat-collectivités territoriales permettra ainsi l'installation de caméras à Cergy (Val-d'Oise), ou leur extension comme à Marseille, Nîmes, ou encore Bondy et Rosny-sous-Bois en Seine-Saint-Denis. Par ailleurs, Brice Hortefeux a fait part de sa décision de faire équiper de caméras les abords de "100 à 110 établissements scolaires entre 2009 et 2010". Il entend poursuivre le plan d'équipement lancé par Michèle Alliot-Marie. "Il y a aujourd'hui à peine 20.000 caméras de vidéosurveillance sur la voie publique en France. D'ici 2011, je veux, avec les collectivités locales, tripler ce chiffre : l'objectif est de 60.000 caméras", a-t-il déclaré. A croire que ce plan n'a pas beaucoup avancé, puisque ce sont les chiffres déjà communiqués par Beauvau l'an dernier. S'il maintient le cap, Brice Hortefeux veut aussi "diversifier l'usage des caméras", notamment en direction des sites industriels et commerciaux, victimes de 70.000 cambriolages depuis un an.
S'appuyant sur un rapport de l'Inspection générale de l'administration du mois de juillet (voir ci-joint), le ministre a affirmé que "la vidéoprotection : cela marche". Alors que la question de l'efficacité de la vidéosurveillance est l'objet de controverses depuis des années en France, ce rapport, le premier du genre, conclut que les agressions, qui ont connu une augmentation de 40% depuis 2000, progressent deux fois moins vite dans les zones équipées. A Sartrouville, la délinquance générale a baissé de 5,87% en un an, a encore indiqué le ministre, quand elle a augmenté de 1,9% dans l'ensemble du département.
M.T.