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5G : l'Arcep a reçu quatre candidatures et tente de répondre aux inquiétudes

Sans surprise, les quatre opérateurs mobile - Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR - ont candidaté auprès de l'Arcep pour une licence 5 G. Chaque opérateur sollicite un bloc de 50Mhz sur la bande fréquence 3,4- 3,8GHz, bloc attribué au prix fixe de 350 millions d’euros. En contrepartie, les opérateurs devront respecter un calendrier de déploiement : deux villes par opérateur avant fin 2020, 300 sites en 2022, 8.000 en 2024, 10.500 en 2025, couverture progressive du réseau routier… Après examen des dossiers, l'Arcep lancera une phase d'enchères pour les fréquences restantes en avril, les attributions étant formalisées en juin.

L'autorité de régulation a publié en parallèle une foire aux questions visant à répondre aux inquiétudes que génère cette nouvelle technologie. Elle y rappelle ainsi qu'"à son lancement, la 5G sera avant tout une 4G améliorée, offrant un débit environ dix fois plus élevé", les nouveaux services n'étant déployés que dans les prochaines années. Concernant le nombre d'antennes, l'autorité affirme qu'il n'y aura pas "d'augmentation significative à horizon trois-cinq ans". Quant aux "small cells" (cellules de petite taille), elles ne devraient être déployées que dans les lieux "très fréquentés" mais vont impliquer une "évolution du cadre réglementaire". 

En matière d'impact environnemental, l'Arcep fait valoir "une meilleure efficacité énergétique à trafic constant" et des usages allant dans le sens de "la réduction des dépenses énergétiques dans d’autres secteurs". Sur l'exposition aux ondes, l'autorité rappelle l'obligation pour les opérateurs de respecter les valeurs limites d'exposition et met en avant les nouvelles antennes intelligentes, qui adapteront leur puissance aux usages. Elle reconnaît cependant qu'en l'état, les scientifiques manquent encore de données sur les effets biologiques, comme l'a rappelé l'Anses (notre article). Et face aux demandes de moratoire sur la 5G, elle estime que "ce qui compte, c’est l’utilisation qui en est faite" et annonce une journée en juin sur le thème "quels réseaux pour quelle société ?".