5G : le gouvernement entend concilier enchères, aménagement numérique et innovation
Le gouvernement a rendu publiques les orientations que devra respecter l'Arcep dans la procédure d'attribution des fréquences 5G. Des orientations à l'image des deux ministères signataires du courrier envoyé à l'Arcep, Cohésion des territoires et Bercy, avec la recherche d'un équilibre délicat entre aménagement numérique, ouverture à la concurrence et innovation dans les usages. "L’attribution des fréquences 5G contribuera à une amélioration de la qualité de la couverture afin que tous les territoires puissent bénéficier de services 5G", affirme ainsi le communiqué. Seule la couverture de "plusieurs villes" (dès 2020) et des grands axes (2025) font cependant l'objet d'échéances précises, le gouvernement ne faisant que reprendre les obligations européennes. La note de cadrage entend ensuite favoriser l'émergence de nouveaux usages dans des "verticales" (1) telles que l'énergie, les transports ou la santé. Pas question pour autant de réduire le nombre d'opérateurs qui resteront à quatre. Il reviendra à ces derniers de "permettre aux acteurs des verticales de solliciter et bénéficier de services 5G dans des conditions financières et opérationnelles adaptées à leurs besoins, y compris dans les zones peu denses du territoire". Le recours à une procédure d'enchères pour allouer les fréquences est enfin confirmé, le prix plancher étant fixé d'ici cet été, la sélection des opérateurs intervenant cet automne.
(1) Les "verticaux" de l’économie, selon le terme consacré : véhicules connectés, villes intelligentes, santé numérique, divertissement "next generation", industrie connectée, distribution énergétique…