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Lutte contre la pollution lumineuse - 374 communes labellisées "Villes et villages étoilés 2017"

L'Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes (ANPCEN) a attribué ce 20 mars le label "Villes et villages étoilés 2017" à 374 communes allant de 18 habitants à 61.000, dans 72 départements. Au total, avec les labels précédemment accordés, 574 communes françaises détiennent aujourd'hui de une à cinq étoiles "Villes et villages étoilés". Ce label, qui existe depuis 2009, est valable 4 ans et récompense les communes engagées dans une démarche d'amélioration continue de la qualité de l'environnement nocturne tant pour les humains que pour la biodiversité. Il incite aussi aux économies d'énergie en réduisant les impacts de la pollution lumineuse. Parmi les nouvelles labellisées, candidates pour la première fois figurent Lanester (56), Rochefort (17), Pessac (33), La Possession (97) et Holtzheim (57) qui ont toutes expérimenté depuis peu une extinction nocturne appropriée de l'éclairage public en cours de nuit.
L'ANPCEN juge les communes de plus en plus sensibles à l'enjeu de la pollution lumineuse. "Il reste plein de choses à faire, mais on voit une prise de conscience. L'extinction la nuit est devenue chose courante et concerne 12.000 communes aujourd'hui", note sa présidente, Anne-Marie Ducroux. "Nous avons réussi à montrer qu'éteindre l'éclairage au coeur de la nuit ne génère pas plus de délits ou d'incivilités", ajoute-t-elle. Toutes ces mesures sont une source d'économies : les 374 communes nouvellement labellisées ont économisé plus  de 3,4 millions d'euros grâce à l'extinction en cours de nuit.
Mais globalement le chemin est encore long avant le retour de nuits plus noires. Selon l'ANPCEN, 91% des communes labellisées n'exercent pas de contrôles sur l'éclairage des vitrines et façades, dont un arrêté de 2013 impose pourtant l'extinction à 1h00. En France, la lumière émise par le seul éclairage public a quasiment doublé depuis 25 ans (nombre de points lumineux, durée d'activation), selon les défenseurs de la nuit. Ces derniers soulignent l'impact environnemental et sanitaire croissant de cette pollution, chez les animaux (orientation et reproduction perturbées) comme les hommes (dérèglement de l'horloge biologique, qui régule fonctions biologiques et hormonales).  Ils s'alarment en outre du boom des LED, moins énergivores mais dont toute une catégorie produit une lumière très blanche.