Archives

Environnement - 10% des communes franciliennes ont banni les pesticides

Le 26 mars, Natureparif, l’agence régionale pour la nature et la biodiversité en Ile-de-France, a publié les résultats de son recensement régional des communes et intercommunalités engagées dans une démarche de réduction ou d’interdiction du recours aux pesticides dans les espaces qu’elles gèrent (jardins, parcs, voirie, terrains de sport, cimetières). Présentés sous forme de cartographies mises en ligne sur son site, ils sont classés selon quatre niveaux : les communes "zéro pesticide" ; celles où les pesticides sont bannis, excepté dans les "espaces à contraintes" ; celles où la démarche est acceptée mais pas mise en oeuvre ; et celles où les pesticides ne sont pas interdits. Ce travail, qui a donc conduit l’agence à mener sa petite enquête, démontre que "si plus de 98% d’entre elles déclarent avoir impulsé un projet, seules 10% l’ont vraiment mis en pratique". En Ile-de-France, l’objectif "zéro pesticide" est donc bien parti… tout en semblant loin d’être atteint.
Ce travail tombe à pic alors que la Semaine sans pesticides bat son plein. Du 20 au 30 mars, elle est rythmée en France par des actions menées par des associations, des régions (Alsace, Midi-Pyrénées), des départements, des villes (Paris, Villeurbanne, La Rochelle, Mulhouse), mais aussi des syndicats de bassin et des parcs naturels régionaux (Lubéron). Certains mettent l’accent sur des démonstrations de techniques alternatives (désherbage thermique), d’autres sur l’aspect consommation (bio dans les cantines). Nombre d’entre elles organisent des actions en faveur de la ressource en eau. L’agence de l’eau Rhône-Méditerranée et Corse vient ainsi de rappeler qu’elle consacre un million d’euros par an à des projets de réduction de l’usage des pesticides par les collectivités. Elle les aide en effet à financer pour partie (généralement pour moitié) leurs plans de désherbage, leurs formations et leurs opérations de communication liées à l'effort de réduction de l’usage des pesticides. Mais aussi leurs investissements en matériel alternatif à l’usage des pesticides.