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Développement économique - Zones franches urbaines : un taux de survie des entreprises pas plus faible qu'ailleurs

Les 79 zones franches urbaines (ZFU) créées en France entre 1997 et 2004 comptent un total de 46.000 établissements pour 275.000 salariés, selon une note de synthèse de l'Insee publiée début mai. Ces zones mises en place en 1997 pour favoriser le développement d'activités dans des quartiers défavorisés donnent accès à une série d'exonérations fiscales et sociales (impôts sur les bénéfices, taxe professionnelle, taxe foncière sur les propriétés bâties, charges sociales patronales de sécurité sociale et cotisations sociales personnelles maladie et maternité). Dès 1997, une première génération de 38 ZFU a émergé. En 2003, le dispositif est relancé et une deuxième génération de ZFU, 41 au total, ont vu le jour en janvier 2004.
Ces zones regroupent 1,1% des établissements et 1,3% des salariés de France. Elles sont présentes dans 19 régions sur 22. La plus importante est celle de Roubaix-Tourcoing avec 3.800 établissements et 28.500 salariés. Suivent les ZFU de Bordeaux et de Garges-lès-Gonesse. A l'opposé, les ZFU qui comptent le moins de salariés sont celles de Strasbourg-Hautepierre, Epinay-sur-Seine, Saint-Nazaire et du Blanc-Mésnil, avec environ 600 salariés chacune. Côté activités, le commerce occupe la première place, avec 21% des établissements. Viennent ensuite les services aux entreprises, comme le nettoyage ou la sécurité, qui concernent un peu moins d'un établissement sur cinq, la construction et la santé. En revanche, les ZFU sont moins pourvues que les villes environnantes en établissements de services aux particuliers (hôtels, restaurants, services personnels et domestiques, activités culturelles).
Selon la note de l'Insee, le taux de survie à cinq ans des établissements du secteur privé implantés dans les ZFU de première génération est proche de celui des établissements implantés dans les villes environnantes : 38,4% contre 41% entre 1997 et 2001. L'effet d'aubaine tant redouté, dû aux allégements fiscaux, n'a finalement pas eu de conséquences néfastes sur la vie de ces établissements. En revanche, si 51% des établissements de ZFU emploient au moins un salarié, soit une proportion légèrement supérieure à celle des unités urbaines environnantes (46,7%), le nombre moyen de salariés y est plus faible.

Emilie Zapalski

 

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