Villages d’avenir : une première salve de 2.500 communes
2.458 communes sont retenues dans le cadre de la première vague du programme Villages d’avenir. C’est ce qu’a annoncé Dominique Faure, ministre déléguée en charge des Collectivités territoriales, juste avant Noël. Les 120 chefs de projet qui vont épauler ces villes de moins de 3.500 habitants sont en cours de recrutement.
Le programme Villages d’avenir est sur les rails. L’annonce de la première vague de lauréats, 2.458 au total, a été faite juste avant Noël, le 21 décembre 2023, par Dominique Faure, ministre déléguée en charge des Collectivités territoriales. Cette vague concerne en moyenne 27 communes par département et 2,2 millions d’habitants. Ces communes d'une moyenne de 889 habitants seront accompagnées durant 12 à 18 mois.
Pendant d’Action coeur de ville et de Petites villes de demain pour les communes rurales de moins de 3.500 habitants et intégré au plan France Ruralités lancé en juin 2023 - le ministère parle de "petit frère ou petite soeur" de ces programmes -, il doit épauler ces villages dans la réalisation de leur projet de développement. Piloté par l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), il "vise à faciliter le quotidien des élus développeurs de leur commune en accompagnant leurs projets et en les orientant vers les dispositifs et aides existantes de l’Etat comme des autres partenaires financeurs", indique l’agence dans la présentation du dispositif.
A l’origine, c’était une idée de l’Association des maires ruraux de France (AMRF), qui l’affiche d’ailleurs sur son site internet comme une de ses "victoires de 2023". "Le pays aux 36.000 clochers ne pouvait pas ne pas être doté d’un tel programme !", insiste-t-on à l’AMRF.
120 chefs de projet pour épauler les villages
Pour concrétiser la démarche, 120 chefs de projet sont en cours de recrutement, soit un à deux par département. Un budget de 8 millions d’euros a été prévu dans ce sens en plus de l’enveloppe d’ingénierie sur-mesure disponible via l’ANCT, qui s’élève à 40 millions d’euros.
Ces responsables seront placés auprès des équipes d’accompagnement en préfecture, sous-préfecture et direction départementale des territoires (DDT), pour pouvoir épauler au mieux les communes dans leurs projets. "Toutes les fiches de poste ont été publiées, précise l’entourage de la ministre, la plupart des préfets ont déjà fait passer des entretiens, on est vraiment dans le dur de ces recrutements pour que les personnes arrivent courant janvier au plus tard, et qu’elles puissent accompagner ces communes, d’abord dans un diagnostic commun". En gros, il s’agit de repérer les projets envisagés, l’ingénierie disponible, la faisabilité.
Ces chefs de projet vont devoir mobiliser les différents dispositifs et ressources, y compris financières, pour permettre aux villages de lancer ce diagnostic territorial, et de mobiliser les appuis en ingénierie locale, rechercher des financements publics et privés, vérifier la conformité des projets aux règles administratives.
La réhabilitation des bâtiments, premier thème couvert par les lauréats
Les domaines d’action sont nombreux, mais ceux qui ressortent le plus parmi les premiers lauréats sont la réhabilitation de bâtiments et l’aménagement d’espaces (le thème concerne 1.300 communes environ), la transition écologique et la biodiversité (500 communes), les services et commerces de proximité (500) ou encore la transition énergétique. Les autres thèmes abordés sont par exemple la mobilité, les loisirs (culture, sport), le tourisme, la santé ou les tiers-lieux. Ici une commune souhaite ainsi réhabiliter un bâtiment communal pour le transformer en tiers-lieu (café associatif, jardin potager partagé, point d’information et d’accueil des randonneurs) ; là une autre veut aménager des liaisons douces et piétonnes sur son territoire pour sécuriser le trajet des enfants allant à l’école.
D’autres vagues sont prévues, le programme ayant vocation à durer trois ans et pouvant être prolongé selon sa pertinence, d’après la ministre. "Les communes qui n’ont pas été accompagnées dans cette première vague pourront l’être dans une seconde", indique le ministère.
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