Vers "une légère reprise" de l’immobilier ancien pour 2025
La conjoncture économique pourrait permettre au marché de l’ancien de se redresser en 2025, selon le groupe coopératif de banque et d’assurance BPCE qui prévoit 825.000 transactions. Peu d’espoir pour le neuf en revanche, tandis que la rénovation énergétique continue de patiner. Explications.
Une éclaircie pourrait avoir lieu sur le marché de l’immobilier ancien en 2025, selon BPCE. "Bien qu’en recul, celui-ci se maintient sensiblement au-dessus des points bas de 2009 et de 2012-2014, indique Alain Tourdjman, directeur des études et prospective du groupe. Ce marché dispose dès maintenant d’un potentiel de rebond." Pour 2025, les données de BPCE tablent ainsi sur 825.000 transactions dans l’ancien (contre 775.000 en 2024), résultant de la poursuite de la baisse des taux d’intérêt et d’une tendance à la stabilisation voire à la décélération des prix.
"La faible reprise des prix immobiliers couplée à la légère hausse des ventes globales de logements ferait croître en 2025 la production annuelle de crédits immobiliers à 132 milliards d’euros", contre 118 milliards en 2024, précise Alain Tourdjman.
Pas de miracle attendu pour le neuf
Pendant ce temps, l’immobilier neuf attend des jours meilleurs, avec un niveau de construction désespérément bas et sans perspective de reprise avant 2026. Les données de BPCE projettent, "au mieux", 260.000 mises en chantier pour 2025, en retenant l’hypothèse d’une relance du secteur notamment grâce à la mise en oeuvre d’un prêt à taux zéro "universel", bien que "le contenu et le calendrier de cette réforme en 2025 sont très incertains pour l’heure". Alain Tourdjman ajoute : "Pour la promotion immobilière, la réorientation de la politique du logement vers la rénovation des logements existants et l’abandon du dispositif de défiscalisation de l’investissement locatif dit 'Pinel', freinerait tout rebond malgré des concessions sur les prix."
› Une rénovation énergétique qui patineAlors que la loi Climat et Résilience pénalisera progressivement la détention de biens classés G, F et E dès le 1er janvier 2025, et bien que le diagnostic de performance énergétique constitue un critère important pour 76% des acheteurs selon BPCE, "les intentions de réaliser des travaux de rénovation énergétique ne progressent que légèrement, bien en-deçà des ambitions et objectifs affichés par la France." En effet, seulement 5% des Français les envisageraient à court terme (d’ici 1 an), "la majorité des intentions étant renvoyée à un horizon plus long et donc plus incertain", note le directeur des études et prospective de BPCE. La connaissance du DPE constituerait le premier obstacle à la rénovation : seulement 53% des propriétaires seraient au fait de leur diagnostic pour leur résidence principale. |