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Logement - Variation des loyers dans l'habitat privé : encore une spécificité territoriale

"Sur un marché locatif privé qui hésite, et voire même qui recule sur de nombreux territoires, les loyers baissent dans 29,3 % des villes de plus de 10.000 habitants, comme cela avait déjà été le cas en 2011", commente l'économiste Michel Mouillart (Université Paris Ouest, Frics), en regardant les chiffres de novembre de l'observatoire du marché locatif privé Clameur, publié le 28 novembre.
Pour les 40 villes de plus de 100.000 habitants, les loyers baissent pour six d'entre elles (-0,7 % pour Limoges, -0,8 % pour Angers, -0,9 % pour Roubaix, -2,2 % pour Le Mans, -2,5 % pour Mulhouse qui affiche le loyer moyen le plus bas à 7,9 euros/m2, -5,3 % pour Montreuil), ils stagnent pour deux d'entre elles (Saint-Etienne et Tours), ils progressent moins que l'inflation pour 17 d'entre elles (Grenoble, Nantes, Rennes, Orléans, Amiens, Metz, Le Havre, Clermont-Ferrand, Marseille, Aix-en-Provence, Dijon, Perpignan, Caen, Villeurbanne, Lille, Reims, Nîmes) et ils augmentent au-delà de l'inflation pour 15 d'entre elles (Paris, Toulon, Argenteuil, Saint-Denis, Besançon, Bordeaux, Boulogne-Billancourt, Nice, Brest, Lyon, Toulouse, Montpellier, Strasbourg, Rouen, Nancy).
Les hausses les plus vives des loyers de marché entre 2011 et 2012 concernent sans surprise Paris et la région parisienne : +5,6 % à Paris (soit un loyer moyen de 24,4 euros /m2), 5,4 % à Argenteuil (16,1 euros/m2), + 5 % à Saint-Denis (15,4 euros/m2), +3,1 % à Boulogne-Billancourt (21,2 euros/m2). Les villes de province enregistrant les plus grandes hausses de loyers sont Toulon (+5,4 %, soit un loyer de 11,2 euros/m2), Besançon (+4,1 %, mais qui avait enregistré une baisse de 3.7 % entre 2010 et 2011, soit un loyer actuel de 9,9 euros/m2 en 2012), Bordeaux (+3,3 %, 12,7 euros/m2), Nice (+3 %, 14,7 euros/m2).
"Sur un marché inquiet et hésitant, sans véritables perspectives de progression des recettes locatives, l'effort d'amélioration et d'entretien des logements fléchit dangereusement depuis le début de l'année 2012", souligne Michel Mouillart. La part des logements locatifs remis sur le marché après la réalisation de gros travaux d'amélioration et d'entretien (hors petites réparations et rafraichissement) est en effet de 27,9 %, contre 34,5 % en 2011 qui constituait un pic depuis 14 ans. On reste toutefois au-dessus de la moyenne 1998-2012 située à 25,8 % (avec deux chutes à 20 % en 1999 et 18,1 % en 2006).

 

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