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Travail social - Valérie Létard installe le nouveau CSTS avec un programme chargé mais un mandat raccourci

Valérie Létard, la secrétaire d'Etat chargée de la Solidarité, a installé, le 5 décembre, le nouveau Conseil supérieur du travail social (CSTS). Créée en 1984, cette instance regroupe 68 membres nommés pour trois ans, représentant les ministères, les collectivités territoriales (un représentant pour l'AMF, l'ADF, l'ARF, l'Unccas et l'Association des directeurs d'action sanitaire et sociale), les organismes de sécurité sociale, les organisations syndicales, les organismes de formation, les associations gestionnaires d'établissements et de services, les associations d'usagers ou de parents d'usagers, ainsi que des personnalités qualifiées. Le CSTS est chargé d'assister le ministère dans les réflexions sur l'évolution du travail social. Sa composition a été renouvelée par un arrêté du 27 avril 2007 et, depuis lors, le nouveau conseil attendait d'être officiellement installé.
Dans son intervention, Valérie Létard a fixé trois missions prioritaires au CSTS. La première, en lien avec le "plan métiers" lancé par le ministère, concerne la valorisation des métiers du secteur social. Le conseil est notamment chargé de "produire un document synthétique, qui exposera les réalités du travail social aujourd'hui, en éclairera le rôle, les enjeux, les techniques et les pratiques pour en dégager les caractéristiques et ainsi mieux le définir, y compris dans ses limites". Seconde mission : contribuer aux réflexions en cours autour de l'expérimentation du revenu de solidarité active (RSA) et du Grenelle de l'insertion. Dans ce cadre, le CSTS sera notamment chargé de "veiller au respect de l'éthique des pratiques sociales et à la déontologie des travailleurs sociaux". La commission "Ethique et déontologie", qui s'était interrompue avec la fin de la précédente mandature du conseil, sera donc réactivée. Enfin, la troisième mission confiée par Valérie Létard consiste en l'élaboration d'un rapport d'analyse sur l'intervention sociale collective, qui constitue un enjeu important avec la complexification croissante des politiques sociales et l'apparition de nouvelles notions comme le "secret partagé", qui laisse perplexes les services sociaux des départements. Le conseil devra donc "réaliser un inventaire des différentes formes d'interventions collectives, en montrer l'intérêt et les dynamiques et faire des propositions pour lever les obstacles à leur développement".
Outre ces trois missions, le CSTS devrait également être sollicité, au cours de l'année 2008, pour participer à la préparation de la première Conférence nationale des formations sociales. Pour mener à bien ses différents travaux, le CSTS devra composer avec une échéance rapprochée. Le mandat du conseil nouvellement installé s'achèvera en effet en juin 2009 au plus tard - afin de se mettre en conformité avec le décret du 8 juin 2006 relatif à la création, à la composition et au fonctionnement de commissions administratives à caractère consultatif -, avant une nouvelle nomination pour cinq ans.

 

Jean-Noël Escudié / PCA