Une rallonge budgétaire pour l'Agence nationale du sport
Le dernier conseil d'administration de l'Agence nationale du sport a été l'occasion d'annoncer une rallonge budgétaire. Issue du plan de Relance, elle profitera notamment à la rénovation énergétique des équipements sportifs. Il a aussi été question de l'avancée du programme 5.000 équipements sportifs de proximité... et des priorités de la nouvelle ministre.
Pour sa première participation au conseil d'administration de l'Agence nationale du sport (ANS), tenu le 20 juin, la nouvelle ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera n'est pas venue les mains vides. Établis en décembre dernier à 451 millions d'euros, les crédits de paiement de l'ANS pour l'année 2022 ont été revus à la hausse pour atteindre 479 millions. Quant aux autorisations d'engagement, elles ont été portées à 622 millions.
Dans le détail, l'augmentation profitera aux projets sportifs fédéraux (+6 millions d'euros), le renouvellement de la rénovation énergétique des équipements sportifs sera, comme en 2021, doté d'une enveloppe de 50 millions issus, selon nos informations, du plan de Relance, enfin, les centres de préparation aux Jeux bénéficieront de 5 millions supplémentaires.
Le conseil d'administration de l'ANS a également été l'occasion de faire un point sur l'avancée du programme 5.000 équipements sportifs de proximité, lancé en décembre 2021 et doté de 200 millions pour la période 2022-2024. Dix conventions nationales ont déjà été signées, qui portent sur plus de 3.200 équipements qui seront construits ou requalifiés lors des trois prochaines années. Au niveau territorial – les projets pouvant être engagés sur deux niveaux, national ou territorial –, près de 400 équipements sont d’ores et déjà financés, a précisé l'ANS.
Que le sport finance le sport
En guise de bilan provisoire toujours, "la déclinaison territoriale de la nouvelle gouvernance du sport se poursuit", a indiqué l'ANS dans un communiqué. À ce jour, quatorze conférences régionales du sport sont désormais installées, dont deux nouvelles en outre-mer ces dernières semaines, huit diagnostics sportifs territoriaux partagés ont été posés par l’ensemble des acteurs du sport dans leur région respective, deux projets sportifs territoriaux ont été formalisés et deux conférences régionales des financeurs ont été installées en Centre-Val de Loire et en Île-de-France.
Enfin, Amélie Oudéa-Castera a profité de son premier conseil d'administration de l'ANS pour définir les cinq points-clés qui, selon elle, vont permettre de "continuer à faire grandir l’Agence et à la faire monter en puissance". Parmi ces points-clés – qui vont "de la clarté des rôles et de la responsabilité de chacun" à la "culture de l’efficacité de l’euro investi dans un contexte tendu de ressources publiques", en passant par l'"agilité dans nos manières de travailler" et l'"accompagnement de la maturation de l’agence" – on retiendra la "montée en puissance de l'agence dans les territoires". "Nous devons mettre en synergie nos financements et nos actions pour que les projets sportifs territoriaux puissent prendre toute leur ampleur, en cohérence avec les projets sportifs locaux", a déclaré la ministre, avant d'insister sur la nécessité "de bâtir ensemble un sport plus robuste avec le bon niveau de ressources financières mais aussi humaines tant en termes de qualité et de volume, au niveau central comme aux échelons déconcentrés. Le sport doit continuer à faire sa mue pour développer ses ressources propres".