Une enquête confirme l'hétérogénéité des maisons sport-santé
Une enquête du ministère des Sports met en lumière la diversité des acteurs, des partenariats financiers et des territoires d'implantation des maisons sport-santé. Les collectivités territoriales sont bien présentes dans ce paysage, mais elles restent minoritaires.
Selon une enquête sur les maisons sport-santé (MSS), réalisée par le pôle ressources national sport-santé bien-être du ministère des Sports et dévoilée lors des Journées nationales des maisons sport-santé, organisées à Vichy les 6 et 7 juin, 265 des 418 MSS existant en 2023 étaient sous forme d'associations loi 1901. Les autres structures étaient notamment portées par des collectivités territoriales (71), des établissements publics (9), des établissements publics (20) ou privés (5) de santé ou encore des sociétés commerciales (37).
Plus largement, parmi les MSS en activité en 2023, 88% avaient noué des partenariats fonctionnels avec des acteurs de la santé, 82% avec des acteurs du sport, 73% avec des collectivités territoriales et 47% avec des acteurs sociaux et médicosociaux. Quant aux partenariats financiers, 25% des MSS en avaient noué avec des mutuelles, 24% avec l'Agence nationale du sport, 23% avec la conférence des financeurs de la prévention de la perte d'autonomie et 21% avec un organisme de sécurité sociale.
En termes d'implantation et de rayonnement, 33% des MSS avaient une dimension départementale et 9% une dimension régionale. 39% d'entre elles avaient un périmètre d'intervention à l'échelle intercommunale et seul 1% n'agissait qu'à l'échelle d'un quartier ou d'un arrondissement. 144 MSS réalisaient des actions dans des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), dont 102 qui étaient directement implantées en QPV. À l'inverse, si 80 MSS étaient implantées en zones de revitalisation rurale (ZRR), seules 62 y réalisaient des actions. Par ailleurs, 52 MSS menaient des actions sur ces deux types de territoires prioritaires.
20% des MSS propriétaires d'un équipement
Côté bénéficiaires, 244.125 personnes ont profité d'un service, d'une prise en charge ou parfois d'une simple information de la part d'une MSS en 2023. Dans le détail, 129.453 ont été prises en charge par un programme ou une action en prévention primaire, et 66.588 ont été prises en charge par un programme d'activité physique et sportive individualisé ou par une mesure d'accompagnement en prévention secondaire et tertiaire. Surtout, et alors que depuis le 1er mars 2017, toute personne souffrant d'une maladie chronique peut se voir prescrire par son médecin une activité physique adaptée (APA), on note que 53.474 bénéficiaires ont été pris en charge par une MSS à la suite d'une prescription d'APA par un médecin.
D'autre part, tandis que 51.632 personnes prises en charge ont été orientées vers des associations sportives, on apprend que 20% des MSS étaient propriétaires d'un équipement sportif en 2023. Il s'agissait le plus souvent de salles spécialisées ou de gymnases multisports, de salles de remise en forme ou de parcours de santé urbains et, plus rarement, de salles de sports de combat ou de bassins de natation.
Créées en 2019, les MSS ont pour but d'informer, d'accueillir et d'orienter les personnes souhaitant pratiquer une activité physique, quelle qu'en soit la finalité (santé, bien-être, etc.), quel que soit leur âge ou leur état de santé et avec une attention particulière portée aux personnes les plus fragiles. On en compte actuellement 506.