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Mobilité - Un prototype de carte multiservice sans contact expérimenté à Firminy

Trop facile ! Avec Twizy (déclinaison de too easy), l'accès aux transports, cantines, piscines, médiathèques, cinémas, spectacles, cartes de fidélité et abonnements divers devient simple comme un passe sans contact. Tous ces services sont en effet rassemblés sur une puce RFID (Radio Frequency IDenfication), un support unique qui peut notamment servir de carte de ville.
Né au sein de l'association Loire Numérique, ce nouveau concept est issu d'un projet collectif, rassemblant deux prestataires informatiques et deux designers locaux, avec l'appui du conseil général de la Loire dans le cadre de son appel à projets "Design concept". "Nous nous sommes appuyés sur la ville test de Firminy (18.000 habitants) qui a bien voulu nous ouvrir deux de ses applications métier pour les services d'accès à la piscine municipale et à la médiathèque", explique Laurence Cote, chargée de développement commercial chez Doing, SSII d'une dizaine de salariés à l'origine du projet. Car le principe consiste à ne pas modifier l'application de paiement ou de fidélité existant mais à faciliter l'accès au service par la reconnaissance de la puce, après inscription sur une plate-forme en ligne. Concrètement, l'utilisateur choisit, sur le portail web, les prestations qui l'intéressent : places de cinéma, piscine, parking, transport, cantine, etc.  Il peut ensuite se rendre dans tous les lieux qui reconnaîtront son passe Twizy en passant devant un portail d'accès, sans perdre de temps à la caisse. De son côté, le prestataire, la commune dans ce cas, dispose d'un accès individuel afin de faire la promotion de ses services et de gérer sa base de données d'usagers. Originalité de la démarche, la puce sans contact peut prendre différents aspects : le classique format carte de crédit mais aussi le badge ou l'insertion dans n'importe quel objet nomade, un porte-clés, par exemple. Un téléphone mobile NFC peut également servir de lien vers la plateforme et tous ses services. "L'idée des deux designers (Kalk et Mademoiselle E) avec lesquels nous avons collaboré a justement été de proposer la puce sur un patch autocollant, son nom et toute la communication visuelle", reprend la chargée de développement. Quant au quatrième partenaire (la société SFI), il a apporté sa compétence en matière de borne multimédia ce qui permet de communiquer avec la plateforme en ligne grâce à un lecteur de puce RFID, depuis un automate installé à la mairie ou à l'office de tourisme.
Le budget de développement atteint 150.000 euros, dont 55.000 d'aide du conseil général et 13.500 de fonds Oséo. "Aujourd'hui, ce prototype ne fonctionne pas réellement. La ville est en cours de réflexion sur son adoption", a conclu Laurence Cote. Le prototypage s'est déroulé entre janvier 2008 et décembre 2009 avec une présentation test à l'occasion du Salon des Interconnectés, à Lyon, en décembre dernier.  
 

Luc Derriano / EVS