Transports - Un nouvel audit appelle à accélérer la modernisation du réseau ferroviaire
Peut mieux faire : c'est l'appréciation générale que porte l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) sur l'état actuel du réseau ferroviaire français. Sept ans après un premier audit de référence qui avait tiré le signal d'alarme sur le risque de dégradation qui pouvait aller jusqu'à la fermeture de la moitié des lignes en dix ans, l'EPFL constate dans un nouveau rapport commandé par Réseau ferré de France (RFF) et remis à Frédéric Cuvillier, ministre délégué chargé des Transports, le 15 octobre, que les efforts engagés ces dernières années par l'Etat, RFF et les régions ont permis un net ralentissement du vieillissement du réseau. Depuis 2008, 1.000 km de voies anciennes sont rénovées chaque année contre 500 auparavant. Plus de 2 milliards d'euros d'investissements par an sont mobilisés. L'EPFL appelle à ne pas relâcher cet effort et à le concentrer sur les "axes structurants", autrement dit les lignes à caractère national. Parmi ses principales recommandations, il juge aussi nécessaire de doter le gestionnaire d'infrastructures d'une "feuille de route explicite et consolidée" et de déployer sur l'ensemble du territoire national les bonnes pratiques de planification stratégique constatées à l'échelle régionale. Le Plan Rail de la région Midi-Pyrénées est ainsi cité en exemple.
En réponse à cet audit, Frédéric Cuvillier a affirmé vouloir "engager une nouvelle étape de la modernisation du réseau", en précisant que les "lignes malades" seraient "traitées prioritairement". Il a demandé à RFF de lui proposer un plan opérationnel dans les six mois autour de cinq grandes orientations : "renforcer la qualité du service rendu aux usagers", en améliorant notamment la régularité des trains et en repartant des besoins de mobilité des habitants au quotidien ; "répondre aux enjeux de capacité du réseau ferré pour mieux prendre en compte les besoins de mobilité de tous", en concentrant les effort sur le réseau classique ; "renforcer la sécurité du réseau ferré national" ; "travailler avec les régions, autorités organisatrices des transports au plan local" ; "mobiliser les industries françaises et participer ainsi directement à la préservation et à la création d'emplois dans la sphère industrielle". Ce plan de renouvellement et d'amélioration du réseau existant est donc attendu au printemps prochain, en même temps que les conclusion de la commission d'évaluation des grands projets d'infrastructures, qui doit mise en place le 17 octobre.