Un nouveau règlement pour les boulodromes

Troisième type d'équipement sportif le plus répandu en France, les boulodromes ont un nouveau règlement. Élaboré par la Fédération française de pétanque et de jeu provençal, il concerne tous les terrains susceptibles d'accueillir des compétitions, quel que soit leur niveau.

Le nouveau règlement de la Fédération française de pétanque et de jeu provençal (FFPJP), qui a reçu un avis favorable de la commission d'examen des projets de règlements fédéraux relatifs aux équipements sportifs (Cerfres) fin 2024, a été publié(Lien sortant, nouvelle fenêtre) au Bulletin officiel de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports du 6 mars.

Ce nouveau règlement a été pris en application des dispositions de l'article L. 131-16(Lien sortant, nouvelle fenêtre) du Code du sport qui confie aux fédérations sportives délégataires le soin d'édicter les règles techniques propres à leur discipline. Il énonce les caractéristiques techniques auxquelles doivent répondre les installations sportives utilisées pour les compétitions officielles organisées ou autorisées par la FFPJP selon quatre niveaux : proximité, départemental/régional, national et international.

Sans surprise, cette nouvelle version du règlement est étoffée par rapport à la précédente qui datait de 2013. Les apports sont principalement de trois ordres : ils concernent les travaux relatifs aux sols, l'éclairage et les locaux annexes des boulodromes couverts. On note également que de nombreux conseils pratiques sont distillés tout au long des pages de ce nouveau règlement.

Polyvalence d'utilisation

Pour ce qui est du sol, plusieurs précisions inédites sur les travaux préparatoires et le terrassement, les couches de forme et de réglage ainsi que la finition de surface sont apportées par le nouveau règlement. Plus largement, en ce qui concerne les caractéristiques du sol, la FFPJP conseille d'organiser un rendez-vous entre les différents acteurs – club utilisateur, comité départemental ou régional, mairie et entreprise de travaux – pour effectuer le choix des matériaux.

Autre nouveauté pour la conception du sol dans les terrains couverts : le périmètre rectangulaire entourant l'aire de compétition doit être pourvu de couloirs de circulation d'une largeur minimum de 1,5 mètre situés au même niveau que le sol sportif. La possibilité de construire des couloirs de circulation surélevés disparaît donc, et ceci pour deux raisons : offrir une meilleure accessibilité aux personnes à mobilité réduite et permettre une polyvalence d'utilisation de l'équipement pour d'autres pratiques que la pétanque.

De nouveaux locaux obligatoires

Pour leur part, les normes d'éclairage changent tant pour les équipements extérieurs que couverts. À l'extérieur, la luminosité minimum au sol passe, pour les compétitions nationales, de 200 à 250 lux, et, pour les compétitions régionales et départementales, de 100 à 150 lux. La FFPJP conseille par ailleurs de privilégier un éclairage LED "plus économique, sans temps de chauffe, avec une lumière plus performante par rapport à un éclairage traditionnel". Pour les équipements couverts, les spécifications obligatoires ne changent pas par rapport au règlement de 2013. En revanche, la FFPJP recommande désormais un éclairage de 500 lux (contre 300 obligatoires) pour les compétitions nationales, et de 300 lux (au lieu de 200) pour les compétitions régionales et départementales. 

Enfin, les boulodromes couverts sont concernés par d'importants changements de leurs locaux annexes obligatoires. Le local technique qui accueille la table de marque est ainsi agrandi, pour passer de 6 à 8 m2 au minimum. En plus du local médical et des sanitaires, le règlement exige dorénavant la présence d'un local administratif de 10 m2 pour le club résident, ainsi qu'un local de rangement pour le matériel d'entretien de 8 m2. Ces deux derniers locaux n'étaient jusqu'à présent que facultatifs.

Les boulodromes figurent actuellement à la troisième place des équipements sportifs les plus répandus en France, derrière les petits terrains de proximité et les terrains de grands jeux, avec 3,1 boulodromes pour 10.000 habitants. Très présents dans les communes rurales à habitat dispersé ou très dispersé, ils sont également nombreux dans les grandes villes. En 2022, l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) avait placé Toulouse en tête des communes de France comptant le plus de boulodromes, avec 101 terrains, dont 66 terrains éclairés et 10 couverts, devant Reims (86), Marseille (77) et Paris (67). En janvier 2025, la FFPJP comptait 209.262 licenciés, un nombre en progression de 12% sur un an.

 

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