Tourisme : le printemps et l'été 2024 seront beaux
Les dernières prévisions pour la saison touristique printemps-été 2024 sont encourageantes. Et si l'effet Jeux olympiques se fait bien sentir, il n'entraîne pas le dérapage des prix que l'on a pu craindre dans l'hôtellerie.
L'année 2024 sera-t-elle une année record pour le tourisme en France ? Sans aller jusque là, la ministre déléguée au Tourisme, Olivia Grégoire, a esquissé lors d'un point presse tenu le 19 mars les contours d'un printemps et d'un été qui s'annoncent pour le mieux.
Après avoir confirmé les bons chiffres de fréquentation des dernières vacances d'hiver, qui ont notamment vu le nombre de touristes étrangers croître dans les stations de montagne françaises, à commencer par celles des Alpes, Olivia Grégoire a fait état des premiers éléments disponibles pour le reste de l'année.
+900% pour les vols en provenance de Chine
65% des Français interrogés ont l'intention de réaliser un court séjour de vacances lors du printemps, et parmi eux, 73% envisagent de rester en France. Caroline Leboucher, directrice générale d'Atout France, a de son côté fait état de locations touristiques en hausse de 8 à 12 points sur les week-ends prolongés du printemps par rapport à 2023.
À l'international, les prévisions d'arrivées aériennes pour les six prochains mois sont en augmentation de 6% par rapport à 2023, avec un retour confirmé de la clientèle chinoise à un niveau spectaculaire : +900% d'arrivées !
JO : on attend une forte affluence… française
Pour les six prochains mois, les Jeux olympiques, qui auront lieu du 26 juillet au 11 août, captent bien sûr l'attention des observateurs. L'office du tourisme et des congrès de Paris table sur 16,1 millions de visiteurs cumulés, en incluant les Jeux paralympiques, du 28 août au 8 septembre, soit un volume qui pourrait être de 10% supérieur à celui de 2019, année pré-Covid de référence.
Les Français devraient constituer 89% des ces visiteurs. Parmi eux, sont comptabilisés les Franciliens qui, pour 69% d'entre eux, ont l'intention de rester chez eux lors de la compétition. La question est de savoir si ces Franciliens joueront à domicile par goût du sport ou, plus prosaïquement, par nécessité, notamment professionnelle. Un chiffre nous met sur la voie : 33% d'entre eux affirment vouloir profiter de l'évènement. Une minorité, donc, qui sera rejointe par des touristes extérieurs. Les réservations hôtelières sont en forte augmentation dans la capitale sur la période olympique : +40%, malgré un léger retrait (-5%) pour le début du mois de juillet.
Faire taire les "rageux"
Au-delà de Paris, Olivia Grégoire s'est félicitée que plus de soixante-dix communes soient concernées par les Jeux et l'ensemble des évènements qui les accompagneront. Les réservations hôtelières sont d'ailleurs en augmentation dans toute la France. "On peut y voir un effet de la multiplicité des points d'accueil des épreuves olympiques et du passage de la flamme, du 8 mai au 26 juillet", estime Caroline Leboucher.
Ces bonnes nouvelles n'arrivent pas seules. Selon le cabinet d'Olivia Grégoire, on observe "un tassement et une régulation des prix" de l'hébergement touristique à l'approche des Jeux, que ce soit pour l'hôtellerie classique ou les locations meublées, après une envolée qui avait atteint des sommets fin 2023 (lire notre article du 20 décembre 2023). Pour François de Canson, président d'ADN Tourisme, "à l'approche des Jeux olympiques, il y a une prise de conscience de plus en plus forte des professionnels sur le rapport qualité-prix". À ce jour, si le prix des locations touristiques entre particuliers a été multiplié par deux sur la période des Jeux par rapport à l'été 2023, des blocs de réservations de chambres ont été remis en vente dans l'hôtellerie et ont entraîné une baisse des tarifs.
D'ici quelques jours, d'autres annonces "extrêmement positives" en matière de recettes touristiques internationales devraient arriver. Autant de "perspectives en matière de Jeux olympiques et paralympiques qui sont enthousiasmantes, quoi que puissent en dire certains rageux", a conclu Olivia Grégoire.