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Sécurité - Terrorisme : la surveillance des lieux publics et des transports renforcée

Alors que les drapeaux tricolores sont en berne ce vendredi et pendant tout le week-end, après la décapitation du guide Hervé Gourdel, les mesures anti-terroristes vont être renforcées en France.
"Les mesures de prévention contre les risques terroristes mises en œuvre sur le territoire national vont être renforcées dans les lieux publics et dans les transports", a indiqué l'Elysée, jeudi 25 septembre, dans un communiqué publié à l'issue d'un conseil restreint de Défense présidé par François Hollande.
A noter que le plan Vigipirate a été rénové en début d'année et ne comporte plus que deux niveaux d'alerte (voir notre article du 17 février 2014). "Le dispositif Vigipirate actuellement en vigueur se situe au niveau de la vigilance renforcée", précise le gouvernement, ce 26 septembre, sur le site risques.gouv.fr (le stade supérieur étant celui d'alerte attentat qui impose une protection maximale).
La vigilance est ainsi accrue dans "les zones publiques des transports, les établissements cultuels et culturels les plus exposés, autour des édifices sensibles et les sites symboliques pouvant constituer des cibles potentielles et à l'entrée des bâtiments très fréquentés du public (comme les grands magasins)".
L'Elysée compte également pouvoir bientôt s'appuyer sur le projet de loi anti-terroriste en cours de discussion. "La loi renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme en cours d'adoption au Parlement permettra, dans le respect des libertés, de contrer plus efficacement encore la menace des combattants étrangers", indique le communiqué de l'Elysée. Adopté le 18 septembre par les députés, le texte est actuellement devant le Sénat. Il permet au ministre de l'Intérieur de prononcer une interdiction de sortie du territoire pour tout ressortissant français "lorsqu'il existe des raisons sérieuses de croire qu'il projette des déplacements à l'étranger ayant pour objet la participation à des activités terroristes, des crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité ; ou des déplacements à l'étranger sur un théâtre d'opérations de groupements terroristes et dans des conditions susceptibles de le conduire à porter atteinte à la sécurité publique lors de son retour sur le territoire français".
Selon les autorités, 932 ressortissants français seraient impliqués dans des filières djihadistes en Syrie ou en Irak. Le texte instaure également un nouveau délit "d'entreprise terroriste individuelle" ou permet de bloquer les sites internet faisant l'apologie du terrorisme (comme c'est actuellement le cas pour les sites pédopornographiques).
Enfin, les conseils de vigilance aux Français voyageant ou vivant à l'étranger ont été étendus, le 25 septembre, à neuf pays supplémentaires (Comores, Burundi, Philippines, Malaisie, Indonésie, Pakistan, Ouzbékistan, Afghanistan, Tanzanie), ce qui en fait une quarantaine au total.