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Sécurité - Le nouveau plan Vigipirate entre en vigueur le 20 février

Le plan Vigipirate rénové, qui entrera en vigueur le 20 février, entend davantage associer les collectivités.

Créé en 1995, le plan Vigipirate va être renouvelé à compter du 20 février pour répondre à "l'évolution de la menace terroriste, qui se maintient durablement à un niveau élevé". Le nouveau plan a été présenté, jeudi 13 février, par le Premier ministre, en présence des ministres les ministres de l'Intérieur, de la Défense et des Transports.
Aux quatre niveaux d'alerte de couleur (jaune, orange, rouge et écarlate) va se substituer une nouvelle signalétique : il n'existera désormais plus que deux niveaux, matérialisés par un triangle noir et rouge. En cas de menace précise ou d'attaque terroriste, la mention "alerte attentat" sera ajoutée sous le triangle. Le logo sera alors visible dans les lieux concernés.
En temps normal, le plan sera au niveau de vigilance permanente (filtrage, surveillance des transports, accès aux sites institutionnels...). Il pourra être renforcé lors d'événements particulier comme l'organisation d'événements sportifs internationaux (mise en place des capacités d'intervention des forces de l'ordre et des secours, renforcement de la surveillance…). Le passage au niveau d'alerte "permet la mise en œuvre de mesures exceptionnelles et temporaires lorsque des projets d'attentats terroristes sont détectés ou lorsqu'un acte terroriste a été commis sur le territoire national", précise Matignon.

Les collectivités en première ligne

Le nouveau plan, qui se veut plus lisible pour le public, s'attache aussi à être plus mobilisateur, alors que l'actuel niveau rouge est en vigueur depuis les attentats de Londres de 2005 (il passe régulièrement au niveau rouge renforcé pendant les périodes de fêtes de fin d'année ou peut l'être à l'occasion d'interventions militaires ; le niveau écarlate n'a été atteint qu'au moment de l'affaire Mérah, à Toulouse).
L'autre nouveauté du plan est qu'il vise à associer plus étroitement les acteurs concernés par sa mise en œuvre aux côtés de l'Etat : les opérateurs d'infrastructures et de réseaux vitaux, les collectivités territoriales, les opérateurs économiques mais aussi le public. Une partie des 307 mesures dont il est l'objet sont classifiées, mais d'autres sont accessibles au public et téléchargeables sur le site risques.gouv.fr
Ce document liste ainsi les activités pour lesquelles les collectivités sont en première ligne : écoles, collèges, lycées, selon qu'il s'agit des communes, départements ou lycées, établissements culturels, sportifs, action sociale, environnement, transport... Les collectivités sont concernées par la protection de leurs propres installations et de leurs agents, de la continuité des services publics dont elles ont la responsabilité, de la protection de leurs infrastructures et de leurs réseaux, de la sécurité des rassemblements culturels, sportifs ou festifs qu'elles organisent ou qu'elles accueillent. Le document rappelle également les pouvoirs du maire en matière de police administrative, ainsi que la tutelle des départements sur les services départementaux d'incendie et de secours (Sdis). "Les préfets assurent la bonne information des collectivités territoriales et veillent à la cohérence de leurs actions avec celles des services de l'Etat", précise le document.
 

 

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