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Catastrophe naturelle - Tempête Xynthia : nouveaux remous autour des expropriations

Le rapport des experts mandatés par l'Etat sur les zones d'expropriation de maisons situées en zones inondables, suite à la tempête Xynthia, "n'est qu'un des éléments" qui permettra au gouvernement de prendre sa décision sur les expropriations "après concertation avec les élus", ont déclaré ce 21 septembre les services du ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo. Ils ont ainsi réagi à un article du Figaro, paru ce même jour, indiquant que les experts avaient revu à la baisse le nombre de maisons à démolir sur les communes de La Faute-sur-Mer et l'Aiguillon-sur-Mer en Vendée.

Selon les chiffres cités par le quotidien, ces experts, dont le rapport n'a pas encore été rendu public, auraient ramené à 761 habitations, contre 945 initialement prévues, le nombre de celles qui sont susceptibles d'être soumises à une procédure d'expropriation si leurs propriétaires ne choisissent pas de vendre à l'Etat. Mais à La Faute-sur-Mer, "onze maisons qui n'étaient à l'origine pas menacées de destruction sont désormais inclues dans la zone noire", a précisé Le Figaro. Dans cette commune, "472 habitations sont désormais susceptibles d'être visées par une procédure d'expropriation" contre plus de 600 initialement. A l'Aiguillon-sur-Mer, "ce sont 289 maisons qui sont concernées, elles étaient 337 avant l'été". "Ce revirement risque de susciter un nouvel épisode de confusion, alors que l'Etat a racheté plusieurs dizaines de maisons ciblées par la première cartographie et que de nombreuses promesses de vente ont été signées", a commenté le Figaro.
Le sénateur de Vendée, Bruno Retailleau, président de la mission d'information du Sénat sur la tempête Xynthia, a lui aussi jugé que le nouveau rapport des experts devait subir des ajustements "pour ne pas créer la confusion". Selon lui, les onze maisons qui ont été rajoutées "doivent être retirées" des zones de solidarité, nouveau nom donné par l'Etat aux "zones noires" annoncées début avril.

En outre, il souhaite que "les propriétaires des maisons qui sont sorties du nouveau périmètre, plus restreint, des zones de solidarité proposées dans ce rapport, conservent le choix, soit de confirmer leur vente à l'Etat, soit de revenir en arrière si au contraire ils souhaitent conserver leur maison". Enfin, le sénateur vendéen suggère que ces zones de solidarité, qui ne sont encore que des propositions soumises à concertation, et les zones non-constructibles du plan de prévention des risques d'inondation (PPRI) des communes de La Faute-sur-Mer et l'Aiguillon-sur-Mer, également en phase de concertation, soient "mises en relation et discutées ensemble".
 

Anne Lenormand avec AFP