Suresnes parie sur sa jeunesse (92)

Créé il y a plus de vingt ans, le Conseil communal de la jeunesse de Suresnes a été relancé en 2020 pour être encore plus actif et mieux s’intégrer dans la vie de la cité. Il peut désormais s’appuyer sur une référente à plein temps, qui accompagne les projets financés par les budgets participatifs.

Mis en place en 1999, le Conseil communal de la jeunesse (CCJ) de Suresnes a été relancé par la nouvelle équipe municipale élue en 2020. « Nous lui avons donné une orientation plus dynamique, très centrée sur le développement de la citoyenneté », explique la maire adjointe à la Jeunesse, Frédérique Laine. « Une référente s’y consacre désormais à temps plein. » Ces évolutions favorisent le développement de projets portés par le CCJ, mais également l’implication des jeunes dans les actions engagées par la ville.

En début d’année scolaire, la référente se rend dans les classes de CM2 pour présenter l’institution. Les élèves volontaires rédigent ensuite une profession de foi et font acte de candidature lors d’une élection organisée avec la collaboration des enseignants. Dans les collèges, les lycées et dans l’enseignement supérieur, les membres du CCJ sont désignés sur la base du volontariat, ce qui explique que le nombre des jeunes conseillers varie d’une année sur l’autre. Leur mandat dure une année, mais il est renouvelable. « Certains d’entre eux restent membres du CCJ pendant quatre à cinq ans, malgré le temps important qu’ils y consacrent », précise la maire adjointe.

Un accompagnement tout au long du mandat

Les jeunes conseillers sont encadrés et accompagnés par la référente tout au long de leur mandat. Après leur élection, ils participent à un séminaire d’au moins une demi-journée, dédié notamment à leur formation à la méthode projet et à la discussion des actions qu’ils envisagent d’entreprendre. Ils peuvent ensuite s’inscrire dans une ou plusieurs des commissions qui leur sont ouvertes : art et culture ; environnement et citoyenneté ; humanitaire et solidarité ; sport, santé et prévention ; communication. « Le CCJ a une fonction de représentativité et les jeunes travaillent sur des projets qui sont partagés par leurs camarades. » Pour mener à bien ces projets, les jeunes conseillers sont amenés à visiter certains lieux, à consulter des élus, des services de la ville et des associations qui leur ouvrent les yeux sur les contraintes, leur permettent de peaufiner leurs projets et de leur donner du sens. Trois réunions plénières sont organisées au cours de leur mandat. Lors de la première, le maire leur remet leur écharpe tricolore en présence d’élus et leur rappelle la valeur de leur engagement. Cette cérémonie solennelle est aussi l’occasion d’examiner les actions que les jeunes conseillers comptent développer. La deuxième plénière fait le point sur leurs avancées, les difficultés qu’ils rencontrent et les ajustements nécessaires pour les surmonter. La troisième session plénière est consacrée à la présentation des résultats de leur travail.

De nouvelles compétences

Tout au long de leur mandat les jeunes du CCJ peuvent échanger en ligne entre eux et avec la référente sur une plateforme participative dédiée. Ils organisent également des réunions informelles par groupe de travail. « Toutes ces activités fournissent aux jeunes des compétences qu’ils pourront réinvestir par la suite dans leur vie scolaire et leur vie active », fait valoir la maire adjointe. « Leurs propositions sont bien ancrées dans la réalité et dans le territoire et s’inscrivent dans l’ordre du réalisable. Elles sont aussi généreuses, tournées non seulement vers la jeunesse mais également vers l’intergénérationnel et expriment la volonté d’améliorer la qualité de vie de tous. »

Les moyens financiers attribués par la ville aux projets du CCJ sont ceux des budgets participatifs. Frédérique Laine constate que les jeunes qui intègrent le CCJ développent une grande maturité et un sens civique qui perdure. « Quand ils quittent le CCJ, environ 80 % d’entre eux s’engagent dans des associations ou en créent, s’inscrivent sur des listes aux élections municipales et continuent à mettre en place des projets. Écouter et prendre en considération les jeunes contribue à leur faire regagner confiance dans les institutions et notamment dans l’institution municipale. »

Des exemples réjouissants et récompensés

À titre d’exemple, Timothé Neselrade, membre du CCJ, a été distingué parmi les 15 lauréats des Hauts-de-Seine du dispositif « Jeunes prodiges de la république » pour le projet solidaire « Les douceurs du CCJ » qui a amené, durant le confinement, des jeunes du CCJ à cuisiner en famille, des gâteaux qui étaient ensuite distribués chaque semaine, au personnel de l'hôpital Foch. Ce projet a ensuite reçu le Premier prix du Civisme en 2021. Un autre projet mené en 2022, autour du devoir de mémoire, a amené 7 jeunes à s’investir en participant à la journée de commémoration du dernier Compagnon de la Libération. Ils ont également donné de leur temps pendant les vacances de fin d'année pour faire visiter la crypte du mémorial au grand public. Leur projet a été récompensé par le « premier prix départemental de l'initiative citoyenne ».

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