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Stationnement hors voirie : une base de données est lancée

La marge de progrès des collectivités pour documenter leur parc de stationnement hors voirie reste importante. Une faille que tente de combler l’équipe de transport.data.gouv.fr en accompagnant les collectivités dans l’ouverture de bases de données décrivant ces stationnements qui sont de leur ressort territorial. Huit communes et métropoles ont nourri la première version de cet outil d’information. 

Une obligation européenne, précisée en droit français par la loi d’orientation des mobilités (LOM), exige la mise à disposition des voyageurs des données concernant la localisation des lieux permettant le stationnement, qu’il soit sur ou hors voirie. À terme, leur disponibilité devra être renseignée. D’ici là, pour aider "les agglomérations qui souhaiteraient se lancer dans l’ouverture d’une base décrivant les stationnements hors-voirie qui sont de leur ressort territorial", l’équipe projet de beta.gouv.fr, le pôle des start-up d’État, leur propose "une solution simple et structurée" via le point d’accès national (PAN) qu’elle a conçu, et dont le périmètre a récemment été élargi en étendant les obligations open data à de nombreux acteurs de la mobilité (voir notre article du 10 décembre 2018).

Huit collectivités pionnières

Le parc de stationnements hors-voirie des collectivités est constitué d’ouvrages en souterrain, en étage et de parcs de surface enclos ou barriérés. La première version de cette base des lieux de  stationnement vient d’être lancée le 30 avril à partir des contributions de deux villes (Digne-les-Bains, Limoges) et six métropoles (Angers, Strasbourg, Bordeaux, Grenoble, Nantes, Grand Chambéry). Conçue et mise à jour en continu par transport.beta.gouv, elle poursuit plusieurs finalités. Standardiser et regrouper en un unique fichier consolidé l’ensemble de cette offre de stationnement facilite, en premier lieu, "le travail d’intégration de ces données par des services réutilisateurs". En mettant ainsi en avant cette offre de stationnement, l’outil permet à des services de calcul d’itinéraire d’intégrer ces données, notamment en vue de "proposer des itinéraires multimodaux à leurs usagers, combinant par exemple voiture et transports en commun". Autre utilité, la base peut servir à "apporter une plus grande transparence sur l’offre de stationnement existante dans une ville et les tarifs qui y sont pratiqués". Son jeu de données est large, intègre la géolocalisation des parkings, la hauteur maximale des véhicules pouvant y pénétrer, le nombre de places dans le parking, son caractère gratuit ou payant mais aussi des éléments sur les places réservées à l’autopartage ou aux vélos. Cette première version s’enrichira progressivement de données fournies par d’autres collectivités.