Stanislas Bourron prend ses fonctions à la tête de l’ANCT... et Cécile Raquin lui succède à la DGCL
Après avoir reçu l’adoubement du Sénat puis de l’Assemblée, comme la loi l’exige, l’ancien directeur général des collectivités locales au ministère de l’Intérieur, Stanislas Bourron, a été officiellement nommé directeur général de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), par décret présidentiel, à compter du 5 décembre. Il succède à Yves Le Breton, nommé préfet de la Haute-Savoie en août.
L’agence, créée en 2020, devrait élire son nouveau président le 13 décembre, pour succéder à Caroline Cayeux, éphémère ministre déléguée chargée des collectivités territoriales du gouvernement Borne entre juillet et le 28 novembre 2022, date à laquelle elle a donné sa démission en raison de difficultés avec la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Depuis le mois de juillet, c’est le président de l’Association des maires ruraux de France (AMRF) Michel Fournier qui assure l’intérim de la présidence de l’ANCT.
Lors de ses auditions devant les commissions des deux chambres, Stanislas Bourron a notamment proposé de "réinterroger" les contrats de relance et de transition écologique (CRTE) pour mieux prendre en compte la dimension "transition écologique" et s'est montré favorable à de nouveaux "indices de décrochage des territoires ruraux" dans la définition des zones de revitalisation rurale (ZRR), appelées à être réformées comme l'a confirmé Elisabeth Borne, lors du dernier congrès des maires. Sur le fonctionnement même de l'ANCT, le haut fonctionnaire souhaite revoir le fonctionnement des comités locaux de la cohésion des territoires et parachever le "guichet unique" qui tarde à se concrétiser sur le terrain. Rétif aux appels à projets il propose aussi de déconcentrer une partie du marché d’ingénierie (aujourd’hui gérée à Paris) au niveau des préfets de département. En bref, il promet de tout faire pour que l'ANCT ne se transforme pas en "grand machin".
C’est ce mercredi 7 décembre que l’on a appris qui succèderait à Stanislas Bourron à la tête de la DGCL. Il s’agit de Cécile Raquin, indique le compte-rendu du conseil des ministres du jour. Nommée "sur proposition du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires", Cécile Raquin prendra ses fonctions de directrice générale des collectivités locales "à compter du 19 décembre 2022". Une direction qu’elle connaît bien puisqu’elle en a déjà été directrice adjointe il y a quatre ans.
Maître des requêtes au Conseil d’État, cette énarque de 40 ans a été durant le précédent quinquennat la directrice de cabinet de Jacqueline Gourault puis de Joël Giraud lorsque celui-ci avait brièvement pris le relais en tant que ministre de la Cohésion des territoires. Elle était, depuis, retournée au Conseil d’Etat. Elle a dans le passé été conseillère chargée des collectivités de Jean-Marc Ayrault puis de Manuel Valls à Matignon. Elle est la première femme à occuper ce poste de DGCL.