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Stanislas Bourron plaide pour une déconcentration des crédits d'ingénierie de l'ANCT

Le candidat de l’Élysée au poste de directeur général de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), Stanislas Bourron, a passé avec succès ses deux auditions au Parlement, condition nécessaire à sa nomination définitive par décret. Après l’approbation du Sénat, le 2 novembre (avec 22 voix pour et aucune contre), c’était au tour de la commission du développement durable de l’Assemblée de l’auditionner, mercredi 16 novembre, et d’apporter un nouveau plébiscite (36 voix pour contre 1). Malgré un profil assez "parisien", l’actuel directeur général des collectivités locales (DGCL) a su faire valoir sa "bonne connaissance" de l’agence, dont il exerce actuellement la tutelle de l’État. Il a à ce titre pu participer au lancement des programmes Petites villes de demain, Avenir montagnes ou des contrats de relance et de transition écologique (CRTE)… Il identifie deux enjeux pour l’avenir : consolidation et amplification de l'action de son prédécesseur Yves Le Breton. Il attache une attention particulière à "l’accompagnement sur mesure en ingénierie" pour laquelle il suggère une "boîte à outils plus variée" que les seules prestations de conseil, notamment sur l’analyse et les diagnostics des territoires. Il promet "simplification" et "meilleure identification" de l’agence dans les territoires, voulant éviter à tout prix qu’elle ne se transforme en "grand machin". L’ANCT "doit se positionner comme un coordinateur de l’offre d’ingénierie locale dans une démarche de guichet unique", estime-t-il. Il propose de déconcentrer une partie du marché d’ingénierie (aujourd’hui gérée à Paris) au niveau des préfets de département et ne cache pas son aversion pour les appels à projets.

Au-delà de la poursuite des grands programmes (Action cœur de ville, Territoires d’industrie…), l’agence devra conduire l’évaluation de l’Agenda rural et des contrats de ville. "Il ne peut pas y avoir de rupture des territoires. L’aménagement du territoire doit faire que les métropoles contribuent au développement de l’ensemble des territoires sans que le périurbain ou la ruralité soient considérés simplement comme des zones d’aménité", souligne-t-il.

Alors que le sort de la direction générale de l’ANCT est désormais scellé, se joue à présent celui de sa présidence, laissée vacante depuis la nomination de Caroline Cayeux au gouvernement. C’est aujourd’hui le président de l’Association des maires ruraux de France (AMRF), Michel Fournier, qui en assure l’intérim. Il se verrait bien continuer mais il devra aussi compter sur la candidature de Christophe Bouillon, le président de l’Association des petites villes de France (APVF), à qui Caroline Cayeux promettait, lors du dernier congrès de l’association à Dinan, de hautes fonctions… À moins, selon l'agence AEF, qu'un troisième homme ne vienne jouer les juges de paix : le maire d’Arras Frédéric Leturque. L’actuel représentant de France urbaine au conseil d’administration de l’ANCT, également membre de Villes de France, serait lui aussi sur les rangs. Verdict le 13 décembre.

 

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