Loisirs - Sports détente, sports nature... le bien-être, moteur de la pratique sportive des Français
Une plus grande prise en compte de la santé et du bien-être, ainsi que l'explosion du sport senior. Tels sont, loin devant la multiplication de l'offre et le volontarisme des politiques publiques, les facteurs susceptibles de participer à la hausse de la pratique sportive en France, selon l'étude "Le temps libre des Français dédié au sport", réalisée en 2010 pour la deuxième année consécutive par Audencia Nantes School of Management, Ineum Consulting et Kantar Media. Cette étude, qui se veut un "baromètre pour les acteurs du monde du sport", s'appuie sur les réponses d'un panel de 212 professionnels du monde du sport, dont une partie issue du secteur public et des collectivités territoriales.
Les collectivités, deuxièmes contributrices du sport
En préambule, l'étude rappelle que le secteur du sport est fort de 300.000 emplois en France pour un marché de 33 milliards d'euros (1,8% du PIB). Sur ce total, les collectivités contribuent aux dépenses à hauteur de 10,2 milliards, derrière les ménages (16,4 milliards) mais loin devant l'Etat (3,2 milliards) et les entreprises (3,2 milliards). Selon les derniers chiffres connus, datant de 2009, 23,5 millions de Français de plus de 15 ans déclarent pratiquer un sport, soit 47% de la population (58% chez les jeunes de 8 à 19 ans). Il s'agit d'une pratique individuelle pour 61%, en club ou dans une association pour 47%. L'étude met en évidence un phénomène : la montée de la pratique du sport entretien-détente et celle des sports nature. Les trois disciplines les plus pratiquées sont ainsi la natation, la randonnée pédestre et le vélo tout terrain (VTT) ou tout chemin (VTC). Le football et le tennis, sports comptant le plus de licenciés en France, ne sont qu'en huitième et dixième positions.
Les professionnels plébiscitent la fonction éducative du sport
Pour le panel interrogé, la consommation actuelle de loisirs, d'articles et de services sportifs en France est majoritairement impactée par trois phénomènes : la santé publique, le développement de nouvelles pratiques sportives et l'accroissement de la présence médiatique du sport.
A la question de savoir comment le sport doit se positionner pour être facteur de cohésion et d'intégration sociale, les pistes évoquées sont : la valorisation du sport à l'école, la séparation du sport de compétition et du sport loisir, la démocratisation de tous les sports pour tous les publics et la mise en avant des préoccupations sanitaires, éthiques et citoyennes. La valorisation de la fonction éducative et sociale du sport doit être, selon les répondants, la priorité du ministère des Sports. Elle se place devant l'implantation cohérente des équipements sportifs et l'aménagement harmonieux du territoire sportif, la protection des participants et la promotion de la santé par le sport, le sport de haut niveau, et, enfin, le rayonnement international de la France à travers l'accueil de grandes compétitions. Autre question intéressant les acteurs publics du sport : quels sont les enjeux du développement des sports de pleine nature ? Sont classés par ordre croissant d'importance par les répondants : l'aménagement et le développement du territoire, le développement durable, la valorisation des territoires, la santé publique et l'économie.