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Culture - Six nouvelles collectivités classées Villes ou Pays d'art et d'histoire

Après avis du Conseil national des villes et pays d'art et d'histoire, la ministre de la Culture a annoncé, le 17 novembre, le classement de six nouvelles collectivités comme "Villes et Pays d'art et d'histoire". Trois villes sont ainsi distinguées : Orléans (qui rejoint Tours, Blois, Vendôme, Bourges, Chinon et Loches en région Centre), Mulhouse (qui rejoint le Val d'Argent et Guebwiller en Alsace) et Uzès (troisième ville du Gard à bénéficier du label après Nîmes et Beaucaire). Christine Albanel a également retenu les candidatures de trois pays ou communautés de communes : le Pays de Loire Touraine (qui regroupe 58 communes et 6 communautés de communes en Indre-et-Loire autour d'Amboise), le Pays des Pyrénées cathares (Ariège) et la communauté de communes du Cofolentais (qui regroupe 26 communes de la Charente autour de Cofolens). La ministre de la Culture a par ailleurs décidé d'étendre le label déjà décerné à la ville d'Elbeuf (Seine-Maritime) à l'ensemble de l'agglomération, ce qui permet d'inclure neuf communes supplémentaires.
A la différence des étoiles des guides touristiques, le label Villes et Pays d'art et d'histoire n'est pas la simple reconnaissance de la richesse d'un patrimoine ou d'une histoire. De nombreuses villes très bien dotées en la matière en sont en effet dépourvues : Paris, Lyon, Strasbourg, Toulouse, Marseille, mais aussi Versailles, Chartres, Carcassonne, Provins... Le label couronne plutôt une démarche volontaire de mise en valeur des richesses locales. Il est en effet attribué à des collectivités "qui souhaitent valoriser leur patrimoine, favoriser la création architecturale et promouvoir la qualité dans les espaces bâtis ou aménagés". L'octroi du label s'accompagne de la signature d'une convention avec le ministère de la Culture. Celle-ci prévoit un ensemble d'actions en faveur de la prise en compte et de la protection du patrimoine, ainsi que de la sensibilisation des publics à l'architecture et au patrimoine. Les collectivités candidates doivent également s'engager à mettre en place un service d'animation de l'architecture et du patrimoine. Celui-ci est dirigé par un animateur de l'architecture et du patrimoine recruté par concours, travaillant en relation avec des guides-conférenciers agréés et avec les structures culturelles et touristiques locales. Au-delà de son intérêt en termes d'image et de fréquentation touristique, l'octroi du label se traduit aussi par une aide de l'Etat, versée sur cinq ans et pouvant aller de 100.000 à 220.000 euros selon les cas. Cette aide est destinée à financer différentes actions prévues par la convention, comme le recrutement de l'animateur, la mise en oeuvre d'actions pédagogiques ou de communication ou la création de lieux d'exposition sur l'architecture et le patrimoine de la collectivité labellisée.

 

Jean-Noël Escudié / PCA