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Innovation - Selon le CES, les pôles de compétitivité sont un moteur pour atteindre les objectifs de Lisbonne

Le Conseil économique social et environnemental (nouveau nom du CES) a présenté, mercredi 1 octobre, sa contribution à la préparation du programme national de réforme 2008-2010 sur la Stratégie de Lisbonne. Le rapport insiste sur la nécessité d'une bonne coordination des politiques publiques européennes. En France, il recommande d'investir massivement dans la R&D ainsi que dans l'innovation. Sur ce dernier point, la contribution développe le rôle des pôles de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) dans lesquels les collectivités locales doivent s'impliquer. Ces PRES pourraient être le lieu de rassemblement des politiques de recherche à l'échelle nationale ou régionale, voire même transfrontalière. De leur côté, les pôles de compétitivité - qui entrent dans leur deuxième phase - sont considérés comme un outil particulièrement prometteur pour fédérer les acteurs publics et privés au service d'une politique industrielle dynamique. Plusieurs propositions tendent à améliorer leur fonctionnement : pour développer la culture du coopératif, une cartographie du tissu économique local et de ses ressources en lien avec la stratégie de chaque pôle contribuerait à mieux cibler les entreprises à mobiliser. Le CESE semble en phase avec le gouvernement quand il juge primordial de s'intéresser aux services aux entreprises type plateformes collaboratives. "Si les collectivités territoriales ont aidé les pôles en créant des équipements, les entreprises, au-delà des seuls équipements, ont aussi besoin de services : c'est tout l'environnement du pôle qui conditionne sa réussite", indique-t-il. Selon lui, "la future génération des contrats de projet devra faire des pôles les éléments d'une véritable stratégie territoriale, tout comme les schémas régionaux de développement économique devront les intégrer avec une vision dépassant le simple cadre régional".

Le CESE est impliqué depuis 2003 dans le suivi de la Stratégie de Lisbonne, en adoptant chaque année à l'intention du gouvernement français une contribution préparatoire au rapport que celui-ci élabore en vue du Conseil européen de printemps, en plus de ses contributions au programme de réforme.

Caroline Garcia / Welcomeurope