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Formation - Sécurisation des parcours professionnels : le CNFPTLV remet ses conclusions

Le groupe de travail du Conseil national pour la formation professionnelle tout au long de la vie (CNFPTLV) missionné sur la sécurisation des parcours professionnels a rendu ses conclusions, le 27 février. Elaborées à partir de l'étude du cabinet Amnyos Consultants, elles identifient quatre "axes de progrès".

- Premier axe : "Donner corps à la notion de parcours professionnel ". Le rapport préconise ainsi de mieux définir la notion de "parcours", avec une typologie mettant en avant quatre catégories : les parcours d'insertion, de professionnalisation, de mobilité professionnelle et de mobilité choisie. Une définition qui permettrait d'éviter certains écueils. "A défaut de partager une définition fondée sur des critères distincts, les acteurs et opérateurs de la formation ont tendance à rebaptiser 'parcours' des activités classiques de formation, de simples prestations d'AIO (accueil, information, orientation), des actions de mobilité", constate le CNFPTLV.

- Le deuxième axe de progrès consiste à reconnaître la fonction d'accompagnement du parcours, en la définissant plus précisément, et à l'outiller. Concernant son financement, le rapport considère que "les tiers payants que sont les conseils régionaux, les OPCA et Fongecif, l'Unedic, auront à se déterminer sur la manière dont ils entendent financer cette fonction et sur le rôle qu'ils entendent jouer eux-mêmes en la matière".

- Le troisième axe de progrès proposé par le conseil concerne l'évolution des logiques de financement : "En dehors de quelques expérimentations circonscrites (contrat de transition professionnelle), la configuration institutionnelle actuelle ne permet pas de garantir à la personne le maintien d'une rémunération à toutes les étapes de son parcours." Face à ce problème, le groupe de travail propose d'instaurer une coordination plus étroite entre les différents financeurs, avec notamment la création au plan régional d'instances permanentes de type "conférence des financeurs". Pour favoriser le décloisonnement, le rapport préconise aussi que les logiques de financement évoluent au travers de partenariats bilatéraux ou sectoriels.

- Enfin, dernier axe : "Inscrire systématiquement les politiques de formation dans des stratégies plus globales de développement durable des ressources humaines." L'ensemble des réflexions du CNFPTLV viendra alimenter le travail réalisé par le groupe de travail quadripartite sur la réforme de la formation professionnelle qui doit se réunir pour la première fois du 17 au 21 mars 2008.

 

Emilie Zapalski