Aménagement - Sdrif : l'Etat et la région reprennent le dialogue
Après ces derniers jours de vifs échauffements entre l'Etat et la région au sujet du schéma directeur d'Ile-de-France (Sdrif), la hache de guerre semble enterrée. A l'issue de leur rencontre à Matignon, mercredi soir, le Premier ministre, François Fillon, et le président de la région, Jean-Paul Huchon, ont pu constater leur désaccord mais se sont engagés à reprendre le dialogue. "Le lancement de l'enquête publique est confirmé et la poursuite de la procédure d'adoption du schéma directeur est acquise", estime le conseil régional, dans un communiqué. Cette enquête publique qui doit se tenir d'octobre à décembre 2007 auprès des Franciliens doit parachever la longue procédure d'adoption du Sdrif. Mais au moment de la signature de l'arrêté d'ouverture de cette enquête, jeudi 12 juillet, le Premier ministre avait pris la plume pour demander au président de la région de stopper la procédure.
La réunion de Matignon n'aura pas permis de lever les divergences de vue entre les deux parties. "Un travail technique se poursuivra entre la région et l'Etat pour réduire les points encore en divergence et pour permettre à la région d'affirmer son avenir et à l'Etat de manifester son intérêt pour l'Ile-de-France, notamment pour les transports en commun", précise la région. De son côté, Matignon souligne que la procédure de mise en oeuvre du Sdrif prévoit que "l'Etat puisse faire valoir ses exigences, notamment pour s'assurer que ce projet est porteur d'une démarche ambitieuse et réaliste pour le développement de la région". Le débat devrait donc se poursuive, en liaison avec le préfet de région. Les principaux sujets de discussions tourneront autour de l'extension du quartier de La Défense, le développement du site de Roissy et le projet de liaison rapide CDC Express.
La phase de consultation sur le projet de révision du Sdrif vient de s'achever sur un résultat mitigé : le projet a recueilli l'avis favorable de cinq départements sur huit, trois s'y étant opposés (Val-d'Oise, Yvelines et Hauts-de-Seine), de même que les organismes consulaires. Le conseil économique et social de la région a pour sa part donné son feu vert mais il a assorti son avis de recommandations pour aboutir à un consensus.
Michel Tendil