Education - Rythmes scolaires : Françoise Cartron missionnée sur l'accompagnement des communes rurales
Le Premier ministre a adressé, le 19 octobre, une lettre de mission à la sénatrice Françoise Cartron, dans laquelle il lui demande de réfléchir au développement et à l'amélioration de l'organisation des activités périscolaires consécutives à la réforme des rythmes scolaires dans les petites communes et les communes rurales. La sénatrice (PS) de Gironde devra notamment "définir les conditions d'un accompagnement renforcé par les services de l'Etat aux communes".
Placée auprès de Najat Vallaud-Belkacem et de Patrick Kanner, la sénatrice doit rendre son rapport pour la fin du mois de mars 2016 (avec un rapport d'étape à la fin du mois de février).
La lettre de mission estime d'ores et déjà qu'il faut "appréhender de manière plus fine les besoins des élus locaux" et "proposer un dispositif pérenne entre l'Etat et les associations d'élus locaux pour réaliser le travail de recensement et de diffusion des bonnes pratiques, notamment en matière de recrutement et de qualification des animateurs".
La lettre demande explicitement d' "identifier les typologies de ressources qui pourront le plus utilement être produites par les services de l'Etat, et les champs pour lesquels nous devrions collectivement travailler à des adaptations ou simplifications".
La sénatrice devra s'appuyer sur le futur rapport d'évaluation des projets éducatifs territoriaux (PEDT), programmé pour le premier trimestre 2016 par le ministère chargé de la Jeunesse (celui de Patrick Kanner, donc). Il s'agira, sur la base de ce rapport, de "mieux cerner la réalité des PEDT en milieu rural et dégager des orientations spécifiques au bénéfice de ces territoires".
Françoise Cartron connaît bien ces questions. Elle a été la rapporteure de la mission commune d'information sur la réforme des rythmes scolaires créée en 2013 afin de – déjà - "comprendre les blocages éventuels et apporter des solutions pérennes". Dans ce cadre, la mission avait entrepris 80 auditions et plusieurs visites de terrain. A la grande colère de la sénatrice, les sénateurs UMP et UDI n'avaient pas voté le rapport de la mission (voir notre article ci-contre du 15 mai 2014). Le gouvernement offre ici une nouvelle vie à ce travail sénatorial.