Réseaux de chaleur et de froid : l'Ademe lance un appel à projets ciblant les villes de moins de 50.000 habitants
L'Ademe a lancé ce 18 mai l'appel à projets "Une ville, un réseau" destiné à accompagner les villes et EPCI de moins de 50.000 habitants qui souhaitent développer ou initier un projet de réseau de chaleur ou de froid renouvelable ou de boucle d'eau tempérée au sein de leur territoire.
L'Ademe a lancé ce 18 mai l'appel à projets "Une ville, un réseau" pour accompagner les "études préalables à la réalisation d'un réseau de chaleur et de froid renouvelable ou d'une boucle tempérée géothermique auprès des villes et EPCI de moins de 50.000 habitants". Alors que la moitié des villes moyennes sont encore dépourvues de tels équipements, cet appel à projets financé par le fonds Chaleur entend contribuer à l'atteinte de l'objectif de multiplier par cinq d'ici 2030 la quantité de chaleur et de froid renouvelables livrée par les réseaux par rapport à 2012, ce qui suppose d'atteindre 40TWh de chaleur renouvelable livrée d'ici huit ans contre 15 TWh actuellement.
Solution "clé en main"
Il propose une solution "clé en main" comprenant un accompagnement financier préférentiel à hauteur de 90% des études, qu'il s'agisse d'une étude préalable sous la forme d'une étude de faisabilité, d'un schéma directeur de réseau de chaleur ou d'une assistance à maîtrise d'ouvrage (AMO). Les plafonds et les niveaux des aides aux forfaits pour les investissements sont par ailleurs en cours de révision pour être renforcés, précise l'Ademe.
Des conseils sont également prévus en mettant à disposition des collectivités des cahiers des charges adaptés ainsi que des guides pratiques élaborés par l'association Amorce. Le dépôt des dossiers de candidatures s'effectue jusqu'au 14 octobre prochain sur la plateforme Agir pour la transition écologique.
Renforcer l'indépendance énergétique des territoires
Pour l’Ademe, l’accélération du développement des réseaux de chaleur alimentés en majorité par des énergies renouvelables et de récupération (EnR&R) permettrait de décarboner l’énergie consommée pour les besoins de chaleur de 9 millions d’équivalents logements à l’horizon 2050. Ce développement permettrait d’accroître l’indépendance énergétique des territoires en substituant des EnR&R aux énergies fossiles importées et en réalisant des économies sur la facture énergétique. Celle-ci pourrait être réduite de 2,6 milliards d’euros grâce aux importations évitées de l’équivalent de 44 millions de barils de pétrole, a évalué l'Agence.