Education - Rentrée scolaire 2011 : l'ADF demande une négociation avec le ministère
"Il n'est plus possible aujourd'hui que des décisions qui concernent directement nos collectivités soient prises en l'absence de toute négociation avec les associations représentatives des élus. L'avenir de nos enfants en dépend", écrit Claudy Lebreton, président de l'Assemblée des départements de France (ADF), dans un courrier au ministre de l'Education nationale daté du 9 juin. L'association s'inquiète des conditions de la prochaine rentrée scolaire. Rentrée 2011 qui dans les collèges "sera caractérisée par l'arrivée massive de 40.000 nouveaux élèves en classe de 6e, correspondant au pic de naissance de l'année 2000". L'ADF fait remarquer que "dans le même temps, le nombre de professeurs du secondaire va une nouvelle fois se réduire (- 4.800 postes) en raison de l'application de la règle de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partants à la retraite". "La combinaison de ces deux phénomènes aura inévitablement des conséquences extrêmement importantes sur l'organisation du temps scolaire et périscolaire au sein des établissements", poursuit Claudy Lebreton. Et l'ADF d'insister : "A l'image de ce qui se passe dans le primaire, notamment dans les départements ruraux, la situation risque de devenir très rapidement intenable dans certains établissements (postes vacants, classes surchargées, manque d'encadrement…). Il est donc indispensable que le ministère de l'Education nationale, en concertation avec les équipes administratives et pédagogiques des collèges et les élus locaux, répondent dès aujourd'hui à ces inquiétudes." Claudy Lebreton rappelle que les investissements des départements dans les collèges vont "au-delà de leurs compétences stricto sensu (informatique, périscolaire, etc.)". Il conclut en garantissant au ministre de l'Education nationale qu'ils "sont tout disposés à participer à la négociation que vous ne devez pas manquer de lancer sur ce sujet". Les principales associations d'élus sont mobilisées sur la question : Jacques Pélissard, président de l'Association des maires de France (AMF), a annoncé le 23 mai qu'il allait saisir le gouvernement pour contester les suppressions de postes dans le primaire (lire notre article du 23 mai). Quant à l'Association des maires ruraux de France (AMRF), c'est l'intervention du président de la République qu'elle a récemment réclamée (lire notre article du 7 juin).