Archives

Education - Suppression de postes dans le 1er degré : l'AMF va saisir le gouvernement

Jacques Pélissard a annoncé ce 23 mai qu'il allait, à la demande du bureau de l'Association des maires de France (AMF), saisir le gouvernement pour contester la carte scolaire 2011 et les suppressions de postes dans le primaire.
Comme un écho à la manifestation "Nuit des écoles", initiée partout en France ce week-end par la FCPE, où parents d'élèves, élus et enseignants ont protesté contre les réformes dans l'enseignement primaire, l'AMF fait ainsi part de son "vif mécontentement" au regard de la suppression de 8.967 postes de personnels enseignants du 1er degré en 2011, qui engendre la fermeture de 1.500 classes au niveau national. C'est la méthode d'élaboration de la carte scolaire 2011 que dénonce l'AMF qui, dans un communiqué, réclame "une analyse objective des besoins scolaires" avant "toute décision de réductions d'effectifs".
Des manifestations de syndicats d'enseignants ont eu lieu le 18 mai suite à l'annonce de la suppression de 8.967 postes dans les écoles publiques, 4.800 dans les collèges et lycées publics et 1.533 dans l'enseignement privé - alors que, dans le même temps, 50.800 élèves supplémentaires sont attendus principalement dans les collèges, selon le ministère de l'Education nationale. "Si ces suppressions sont maintenues, l'école n'aura plus les moyens d'assurer la réussite des élèves", résumait un représentant du Sniupp-FSU, premier syndicat du primaire, le 18 mai lors de la manifestation.
Pour les classes de maternelle et de primaire, qu'elles soient rurales ou urbaines, le même mécontentement de la part des instituteurs et des parents se manifeste, avec partout la même volonté : sauver les écoles de la République. Devant le schéma alarmant qui se dessine (classes surpeuplées, suppression de 379 postes Rased "réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté" alors que 4.700 nouveaux élèves sont attendus...), l'AMF demande au ministère de l'Education nationale de mettre fin à la poursuite des suppressions de postes dans le primaire engagées par le gouvernement. Mais aussi de clarifier le concept "d'environnement social défavorisé" ouvrant droit à la scolarisation des enfants de moins de 3 ans. Et de rappeler aux inspecteurs d'académie la nécessité d'appliquer correctement les modalités et les délais de concertation inscrits dans la Charte des services publics en milieu rural, qui intime aux autorités académiques de prévenir les maires des communes rurales deux ans avant tout projet d'ouverture ou de fermeture de classes.

 

Pour aller plus loin

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis