Rénovation énergétique : l'éco-PTZ couplé à MaPrimeRénov' est sur les rails
Le prêt à taux zéro (PTZ) couplé au dispositif public d'aide à la rénovation énergétique MaPrimeRénov' est lancé pour financer le reste à charge parfois important pour certains ménages modestes, a fait savoir ce jeudi 17 février le ministre délégué en charge du logement, Olivier Klein.
"Aujourd'hui il y a des aides importantes, une famille qui a par exemple 20.000 euros de chantier pour passer d'une chaudière au fuel à une chaudière à granulés aura une aide d'environ 15.000 euros, ça dépendra de ses ressources, et il y aura un reste à charge", a déclaré le ministre sur RTL. "Ce reste à charge est important, 10.000 euros pour certains est impossible à tenir, notamment quand on est les plus modestes et c'est ceux qu'on veut le mieux aider. On va mettre en place un prêt à taux zéro, l'éco-prêt, et des banques (...) à partir d'aujourd'hui sont en capacité de proposer ce prêt, Banque populaire, Caisse d'épargne", a-t-il ajouté.
Interrogé par l'AFP, le ministère a précisé que ce PTZ est bien un nouveau dispositif, qu'il sera plafonné à hauteur de 30.000 euros et qu'il s'adressera "à tous", quelles que soient les ressources, à condition d'avoir obtenu auparavant une aide de MaPrimeRénov'. Pour obtenir ce PTZ, les ménages pourront se tourner vers l'une des banques partenaires afin de financer le reste à charge, une fois l'accord de l'Agence nationale de l'habitat (Anah) obtenu.
Bien que qualifié de nouveau, il s'agit en fait du démarrage effectif du dispositif prévu par un décret du 30 mars dernier. Ce décret était en effet venu créer une nouvelle catégorie d'éco-prêt à taux zéro destinée à financer le reste à charge de travaux financés par MaPrimeRénov' et venu organiser la complémentarité entre les deux dispositifs (voir notre article du 1er avril 2022). Le cumul est théoriquement possible depuis le 1er juillet. Restait toutefois à le déployer auprès des banques. "Ce nouveau dispositif sera progressivement proposé par les banques à partir de la fin de l'année 2022", indiquait ainsi la Dila en juillet, soulignant que "seules les banques ayant signé une convention avec l'État pourront émettre ce prêt subventionné".