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Elections - Régionales 2015 : les inscriptions électorales seront possibles jusqu'au 30 septembre

Pour les prochaines élections régionales, les inscriptions enregistrées entre le 1er janvier et le 30 septembre 2015 seront acceptées, compte tenu de l'organisation du scrutin au mois de décembre.

Une "proposition de loi" visant à favoriser l'inscription sur les listes électorales sera prochainement déposée au Parlement, a annoncé le ministre de l'Intérieur, le 5 mars au Sénat. Pour permettre au maximum d'électeurs de pouvoir voter lors des élections régionales de décembre 2015, le texte doit rendre possible l'inscription sur les listes électorales "jusqu'au 30 septembre prochain" a déclaré Bernard Cazeneuve. En sachant qu'"à l'horizon de 2017", les inscriptions sur les listes électorales seront possibles "jusqu'à la dernière minute".
En l'état du droit, seules les personnes inscrites sur les listes électorales au 31 décembre 2014 pourront voter aux prochaines élections régionales. Par conséquent, les personnes qui déménageraient d'ici là et se seraient inscrites dans leur nouvelle commune, ne pourraient pas prendre part au scrutin. Le rapport de la mission d'information de la commission des lois de l'Assemblée nationale sur les modalités d'inscription sur les listes électorales remis en décembre dernier signalait ce problème.
Au 1er mars 2015, 44,5 millions de Français étaient inscrits sur les listes électorales, d'après une étude de l'Insee publiée au début de ce mois. Selon cette enquête qui cite des données provisoires, le nombre d'électeurs inscrits sur les listes électorales a reculé d'environ 65.000 personnes (soit – 0,1%) en 2014. Cette légère baisse succède à une progression de 1,1% en un an, constatée au 1er mars 2014.
"La variation du nombre d'électeurs est très dépendante de la présence de scrutins et de leur nature", indique l'Insee. L'organisation des élections municipales et européennes en 2014 a eu "un effet mobilisateur important" sur l'électorat au cours de l'année 2013. Mais, en 2015, la tenue des élections départementales (en mars) et régionales (en décembre) "n'a pas entraîné une augmentation du nombre d'électeurs", constate l'Insee, qui ne s'en étonne pas. Les élections départementales sont "traditionnellement peu mobilisatrices", indique l'institut. L'organisation de ces scrutins n'a pas non plus incité les électeurs radiés des listes électorales après un déménagement à se réinscrire dans leur nouvelle commune de résidence. Les électeurs ayant changé de lieu d'inscription ont été 713.000 en 2014, contre 1.610.000 en 2013.

Thomas Beurey / Projets publics

Les jeunes, davantage inscrits sur les listes électorales qu'il y a dix ans
Selon une autre étude que l'Insee vient de dévoiler, 85% des jeunes de 18 à 24 ans de nationalité française sont inscrits sur les listes électorales, contre 88,1% pour l'ensemble de la population. Cet écart - de trois points actuellement - a eu tendance à se réduire au cours des dix dernières années, puisqu'il s'élevait à sept en 2004. La procédure d'inscription d'office des jeunes et la mobilisation de la population lors des élections présidentielle et législative de 2007 et 2012 expliquent cette tendance.
Les taux d'inscription des jeunes de 18 à 24 ans varient fortement suivant leur lieu de naissance. Ainsi, ceux qui sont nés à l'étranger sont nettement moins souvent inscrits (52,1%) que ceux qui sont nés en France (86,1%). Autre facteur important : le niveau de diplôme. Plus de 18 points séparent les taux d'inscription des jeunes adultes ayant au plus le brevet (72,2%) de ceux ayant un diplôme supérieur au bac (autour de 91%).
Les taux d'inscription des jeunes de 18 à 24 ans sont plus faibles en région parisienne, en Franche-Comté et en Corse. À l'inverse, en Normandie, en Bretagne et dans le Nord-Pas-de-Calais, les adultes de moins de 25 ans sont un peu plus souvent inscrits qu'en moyenne nationale.

T.B.